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Annaba. La loi des délinquants des plages

Publié le 20/07/2008

Ce vendredi, ça a bougé dans la corniche ouest d’Annaba. D’abord dans le bon sens puisque répondant aux sollicitations quotidiennes des estivants et des riverains, les forces de l’ordre, tous corps confondus, sont intervenues tôt le matin. EIles avaient pour mission de mettre fin au racket au niveau des plages par des groupes de délinquants déguisés qui en loueurs de parasols, de chaises, de maillots de bain, en vendeurs de casse-croûte de qualité plus que douteuse.
Un racket généralisé au niveau de toutes les plages tant et si bien que tout baigneur doit préalablement verser la «dîme» pour prétendre à un petit coin de sable ou pour stationner son véhicule. L’interdiction est particulièrement appliquée aux familles en provenance des wilayas de l’intérieur du pays. Tatouages vulgaires bien en vue, un gourdin bien en main et un couteau à cran d’arrêt à portée de main, le regard et le verbe agressifs, ces délinquants agissent en groupe. Ils menacent quiconque oserait s’opposer à leur diktat. Croyant en l’Etat de droit et confortés par la présence en force des policiers notamment en civil, combien de fois de paisibles citoyens ont été tabassés. Plusieurs fois cette situation a failli dégénérer en mêlée générale avec usage d’armes blanches. Après l’intervention musclée des parents et amis des victimes, la corniche a bougé dans le mauvais sens. Ensuite, il y a eu l’émeute que les délinquants des plages ont tenté de déclencher en prenant possession de la route de la plage de la Caroube jusqu’à celle de Refes Zahouane. «La loi, c’est nous», criaient plusieurs d’entre eux devant les automobilistes et les estivants violemment empêchés d’aller plus loin. «La loi, c’est nous», répétaient-t-ils aux éléments du service d’ordre qui tentaient de canaliser le mouvement de ce qui s’apparentait à une opération de trouble à l’ordre public. Les estivants auront tout loisir de constater qu’Annaba est réellement une wilaya où les lois de la République sont quotidiennement bafouées. La compromission, le trafic d’influence et la sauvegarde d’intérêts bien particuliers y sont pratiqués. Sinon comment qualifier l’intervention faite ce vendredi dans la matinée par le premier magistrat de la commune en ordonnant aux services d’ordre de restituer aux délinquants les parasols et les chaises saisis et de demander à ces derniers de s’asseoir avec lui autour d’une table pour discuter. «Cette démarche implique que les plages ne seront plus publiques. Dorénavant, toute la corniche d’Annaba sera la propriété des hors-la-loi. Ainsi, il faudra payer pour prétendre à une petite place sur l’une ou l’autre de nos plages. Dès notre arrivée, nous avons eu à faire à des jeunes tatoués qui, gourdins à la main, nous ont imposé de payer le droit de garer en stationnement interdit à quelques dizaines de mètres du commissariat. Pour éviter le pire, j’ai préféré rentrer avec la ferme intention de me rendre en Tunisie pour y passer mes vacances en famille. Dans ce pays, j’ai la certitude de ne pas être agressé d’une manière ou d’une autre» dira Mohamed-Salah M., interrogé après l’altercation qu’il a eue avec un délinquant à la plage Rezzag-Rachid. Selon des indiscrétions, le P/APC d’Annaba se prépare à légaliser le racket des baigneurs en accordant aux délinquants des autorisations d’exploitation. Ce qui signifie l’interdiction absolue à tout estivant d’accéder à l’une ou l’autre des plages sans verser une dîme.
Le soir d'Algérie > 20/07/08 > A Djabali

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