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Critique et écriture cinématographiques: Rencontre nationale à Annaba

Publié le 24/07/2008

Parce que Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture a opposé son veto, Annaba n’aura pas ses Journées cinématographiques méditerranéennes (JCMA). Les 4es devaient être relancées au courant de l’été 2007 soit une année après l’installation du comité d’organisation par M. Brahim Benghayou, à l’époque wali de Annaba.
«Qu’à cela ne tienne» semblent dire les passionnés du cinéma, en décidant de participer à la première rencontre nationale sur la critique et l’écriture cinématographiques à Annaba les 20 et 21 juillet 2008. Durant ces deux journées, les réalisateurs, scénaristes, acteurs et spectateurs n’ont pas été nombreux à se presser au Palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf. Ils ne le sont plus d’ailleurs depuis la fin des années 1990. Exception faite de quelques-uns, comme les réalisateurs Djamel Hazourli, Ahmed Zir, Hachemi Zertal, Dr Ahmed Cheniki, universitaire et homme de culture, Maâmar Farah journaliste, beaucoup n’avaient pas jugé utile d’effectuer le déplacement à Annaba. Mais quelle volonté, quelle spontanéité, quel brio et quel chemin parcouru par ces hommes et ces femmes en deux jours de rencontre. Dans leur comportement et dans les propos des uns et des autres, on sentait cette farouche détermination à réhabiliter, à tenter de revenir aux sources du cinéma algérien, même si les salles de cinéma sont de plus en plus rares. C’est dire que Driss Boudiba, le directeur de la culture, et Menadjlia El Hadba, la directrice du Palais de la culture, les deux chevilles ouvrières de cette manifestation, avaient de quoi se réjouir et être satisfaits de leur initiative. Ils ont permis à plusieurs dizaines de participants de vivre 48 heures durant, des moments d’émotion intenses. Ce qui a eu pour conséquence les nombreuses expressions passionnées et contradictoires des amoureux de la pellicule, du scénario et du cinéma, perplexes mais séduits. Certains soulignaient l’inexistence des moyens et l’absence de l’Etat pour faire renaître de ses cendres le cinéma algérien. D’autres renâclaient à l’idée d’organiser une quelconque manifestation liée au cinéma. Il y a ceux qui avaient estimé que les principaux animateurs de ce secteur n’ont rien fait pour défendre ou pour réhabiliter le septième art dans notre pays. En le mettant au-devant de l’actualité nationale, ces deux jours de rencontre cinématographique d’Annaba pourraient marquer le début de cette réhabilitation. C’est certainement l’un des objectifs que se sont assigné les organisateurs en faisant appel à des noms connus de la réalisation cinématographique, de la critique et de l’écriture du cinéma national. En quelques heures, les intervenants ont réussi à faire admettre l’idée d’une reprise de la réalisation cinématographique en Algérie. Dans sa communication «Peut-on être critique de cinéma dans un pays sans salles de projection», Maâmar Farah, journaliste au Soir d’Algérie, s’est interrogé sur différents aspects du septième art. De la critique difficile quand il s’agit d’art à la particularité de la critique cinématographique, et de l’absurdité de parler de films que personne ne verra à la disparition des cinéclubs, cet amoureux du cinéma n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour asséner des vérités. Maâmar comme d’autres journalistes et hommes de culture, ont la certitude que les responsables algériens n’ont pas une claire conscience de ce que le cinéma peut rendre comme service à la collectivité. C’est le cas de le dire après avoir visionné le film de 30mn réalisé à Stockholm (Suède) par Mahfoudi Mohamed-Tahar. Il s’agit d’un véritable réquisitoire contre les dangers de l’immigration, l’éloignement, l’exploitation de l’homme par l’homme dans le monde occidental, l’affolement des jeunes issus des pays du sud de la Méditerranée face aux difficultés. En fait, dans ce film, le réalisateur relate ses années de présence sur le sol suédois, ses difficultés à trouver du travail, malgré sa maîtrise de la langue du pays hôte et sa nostalgie de l’Algérie son pays qu’il a fui, pour éviter d’être victime des terroristes.

Liberté > 24/07/08 > A. Djabali

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