Annaba. Le pain difficile à trouver

Habituellement disponible, à longueur de journée et un peu partout à travers les quartiers de la ville, par l'entremise des vendeurs de pain qui ont pignon sur rue du côté de la Place d'armes, Place du théâtre, Marché Francis, la Colonne ou la Cité du 08 Mai 1945, en fin de journée, lorsque presque toutes les boulangeries sont fermées, il devient pratiquement impossible de trouver la moindre baguette de prime dont le prix atteint ces jours-ci chez ces mêmes revendeurs, les 15 DA.

En ce sens, longues attentes et bousculades sont devenues courantes quand la chaîne n'est pas respectée et c'est à qui mieux mieux s'arracher quelques baguettes de pain. Le week-end passé, dès dix heures de la journée de vendredi, beaucoup de gens allaient dans tous les sens à la recherche du pain, pour ensuite prendre leur mal en patience en faisant la chaîne dans la seule boulangerie de la rue Gambetta, où chaque chariot sorti du four au bout de vingt minutes, tout brûlant, était vide.

Certains ont imputé cet état de fait aux congés annuels de bon nombre de boulangers en prévision du mois du Ramadan dont la date coïncidera avec le début du mois de septembre alors que d'autres y voient la sacro-sainte équation de l'offre et de la demande avec l'afflux de milliers d'estivants et de vacanciers dans la ville de Annaba.

A. Ouelaâ [LE QUOTIDIEN D'ORAN 05-08-2008]