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Annaba. Crise dans le monde agricole

Publié le 22/01/2007

En dépit de leur abondance sur les étalages des commerçants, les prix des fruits et légumes restent très élevés. Tant et si bien qu’après avoir fait le tour du marché, et dans l’impossibilité de trouver le moins cher, les mères et pères de famille se rabattent sur les légumes secs. Ces derniers jours à Annaba, la situation est devenue préoccupante. Le prix de la pomme de terre s’est envolé. L’écriteau indique 100 DA le kilogramme de la tomate. « On accuse les agriculteurs de spéculateurs. Alors que nous-mêmes n’arrivons plus à nourrir nos familles. Nous avons fait confiance à l’Etat et à ses programmes de développement agricole. Nous les avons appliqués sans avoir aucun centime de garantie. Deux années après avoir livré équipements et semences, et malgré l’attestation du service fait, la banque refuse de nous régler ». C’est la déclaration d’un opérateur économique conventionné par le ministère de l’Agriculture. Elle implique que la crise couve et que l’on devra sans doute compter sur une importante baisse de la production agricole pour 2007. Plusieurs opérateurs économiques fournisseurs de semences, plants fruitiers, d’équipements agricoles et produits phytosanitaires se sont déjà retirés du circuit. D’autres ont dû déposer leur bilan, mettre leurs travailleurs au chômage, et fermer boutique. Ils ont été victimes du non-paiement de leurs créances par les banques qui s’élèvent à plus de 120 millions de dinars. La méfiance des agriculteurs envers les banques est de notoriété chez les agriculteurs. On évoque tour à tour la bureaucratie, la corruption, les luttes d’intérêts. « Cette situation démontre que dans notre pays, l’activité bancaire agricole a contribué à donner une impression largement illusoire de la modernisation extérieure qu’à effectuer une révolution en profondeur des mentalités dans nos institutions financières », a estimé un enseignant économiste à l’université Badji Mokhtar et auteur de nombreux ouvrages. Il répondait à une question sur l’apparence d’échec des programmes PNDA et FNRDA dans la wilaya de Annaba. Cet universitaire a souligné la nécessité de rationaliser et de mettre de l’ordre dans les banques.

El Watan > 22/01/07 > Adnène D.

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