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Annaba. La problématique des déchets inertes

Publié le 29/09/2008

Signé le 1er juin 2005 entre la wilaya de Annaba et la société allemande GTZ pour une durée de trois années, l’accord de coopération technique a été reconduit pour un même nombre d'années à compter du 1er avril 2008.
L’accord qui porte sur la gestion intégrée de l’environnement (GIE) a fait l’objet d’un bilan présenté, ces derniers jours, par la direction de l’environnement. L’Etat des lieux met en relief les aspects positifs des missions imparties aux deux partenaires algériens et allemands. La GIE, que chapeaute l’institution locale représentative du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, avait fait l’objet d’une vaste médiatisation. Elle a permis de mieux cerner les difficultés liées à la sauvegarde de l’environnement et à la gestion des déchets dits inertes qui posent problème. A l’image de ceux issus du dragage des profondeurs du port de Annaba, dont des obus datant de la Seconde Guerre mondiale. Les habitants de la cité Seybouse limitrophe ainsi que le responsable du dépotoir intercommunal de Berka Zerga se sont fermement opposés à leur entreposage sur leurs sites respectifs. En fait, l’accord de partenariat a permis une meilleure sensibilisation des animateurs liés directement ou indirectement à la sauvegarde de l’environnement. Tous les acteurs y compris les imams, les Scouts musulmans, les cadres et travailleurs communaux, la police de l’environnement et les directeurs des différentes institutions de l’Etat ont participé à des journées de formation et d’information sur l’environnement et la gestion des risques par satellite. Commune pilote, le chef-lieu de wilaya Annaba a pu ainsi économiser, depuis la mise en route de cet accord à fin 2007, quelque 57 millions de dinars/an. Ils avaient été engagés, les précédentes années, dans le règlement des salaires des travailleurs de la voirie ainsi que dans l’acquisition ou la maintenance des équipements. Un meilleur contrôle et suivi des activités ayant un impact négatif sur l’environnement a permis d’enregistrer des taxes dépassant globalement les 60 millions DA/an. Outre qu’elle comporte aussi le suivi des incinérateurs des déchets hospitaliers et des cliniques, la GIE concerne également la lutte contre les huiles askareles. Ainsi sur plus de 639 transformateurs de ce type d’huile en exploitation sur le territoire de la wilaya, 56 sont implantés sur des sites publics. Ils sont à l’origine des 125 tonnes de déchets dangereux expédiés en France pour y être détruits sur les 195 tonnes collectées à fin 2007. L’accord de partenariat wilaya de Annaba/GTZ a donné le jour à un grand nombre de nouvelles démarches. Il s’agit notamment de l’élaboration de la première étude Méso Economique réalisée en Algérie par le bureau suisse Ecosys/SBA partenaire de GTZ. L’étude a permis d’évaluer en termes économiques la dégradation de l’environnement et des moyens à mettre en œuvre pour y remédier. L’autre nouveauté porte sur la signature d’un protocole d’accord entre l’université Badji-Mokhtar de Annaba et son homologue suisse de Lausanne. Ces deux institutions du savoir et de la recherche scientifique organiseront en collaboration avec leurs départements économie respectifs un PGS. Ce protocole est déjà entré dans sa phase active au lendemain même de l'installation des enseignants encadreurs dans les deux universités. En effet, une session de formation a été lancée. La coopération ne s’est pas arrêtée aux aspects pratiques et aux opérations de partenariat. La direction de l’environnement de la wilaya et GTZ ont procédé à une projection de leurs activités étalées jusqu’à 2026. Elle devrait permettre d’optimiser leurs interventions en matière de gestion des déchets et des moyens à mettre en œuvre pour agir efficacement. La question de la sauvegarde de l’environnement est, ces deux dernières années, sous les feux de la rampe des universitaires, chercheurs et écologistes. Nombre de ces derniers ont fixé sur des pellicules de plusieurs minutes les enseignements et les expériences vécues dans ce cadre. Ils comptent profiter de l’opportunité que leur offrent les Journées du film pédagogique de Annaba (JFPA) qu’organise l’université Badji Mokhtar les 3 et 4 novembre 2008 pour, à travers leurs prises de vue, expliquer leur vision pédagogique de l’environnement et sa sauvegarde.

Le soir d'Algérie > 29/09/08 > A. Djabali

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