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SNTF Annaba. Graves accusations contre l’ancien directeur régional

Publié le 24/11/2008

Plusieurs affaires de malversations jugées ou en cours d’instruction font actuellement l’objet des discussions à Annaba.
D’une manière ou d’une autre, l’affaire de la SNTF pourrait rejoindre le lot des dossiers actuellement entre les mains des magistrats du tribunal correctionnel d’Annaba. Elle porte sur de graves accusations de malversations à l’origine d’un important préjudice qui, s’il est confirmé par l’enquête, a été commis au détriment du Trésor public. Les auteurs de la lettre de dénonciation se disent sûrs de leurs accusations faites sur la base de preuves documentées qu’ils affirment avoir en leur possession. En déposant des copies à notre rédaction, ils persistent et signent. «Nos accusations sont justes. Nous sommes prêts à rendre des comptes à la justice si cela devait s’avérer être de la diffamation. Que les responsables au plus haut niveau de l’Etat décident de la mise sur pied d’une commission d’enquête pour confirmer ou infirmer les faits avancés», ont souligné MM. Kamel Sirine et Boubakeur Boughalem, respectivement chef d’unité et chef de service entretien du matériel tracté. Pour l’avoir fait, ils ont été relevés de leurs fonctions. Signataires de la lettre de dénonciation adressée au président de la République, ils sont conscients de la gravité de leur dénonciation portant sur ce qu’ils qualifient de détournement et de dilapidation des biens publics commis par des cadres de la direction régionale d’Annaba de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Cette lettre met en cause, l’ancien directeur régional de la SNTF-Annaba, le directeur du service matériel, le directeur général de la Stim section- Annaba et la complicité d’un membre syndical fédéral. MM. Sirine et Boughalem affirment que ces derniers «ont procédé à la vente de diverses pièces de rechange dont certaines à l’état neuf, de matériel remorqué sans P-V de réforme, et ce, contrairement aux règlements en vigueur». Les mêmes sources révèlent que ces actes se sont étalés sur plusieurs années. Ils portent sur le bradage au profit d’un opérateur étranger d’équipements ferroviaires de valeur dont l’acquisition à l’importation se chiffrerait à plusieurs millions de dollars. Les deux cosignataires de la lettre de dénonciation citent, entre autres, les corps de roue, axes d’essieux, carcasses de bogies, ressorts à lames, TN 40, de la ferraille tout-venant… A eux seuls, les axes d’essieux ont été acquis pour l’équivalent de 460 000 DA, les distributeurs à 430 000 DA et les ressorts à lames pour 53 000 DA l’unité. Dans leur correspondance qui s’apparente à un véritable pavé lancé dans la mare de la SNTF, il est fait également état d’une manipulation dans les transactions impliquant la Stim. «La Stim filiale SNTF n’est pas habilitée à effectuer pareilles opérations», précisent MM. Sirine et Boughalem. Manipulation à la baisse, également, dans le nombre et le poids de certains de ces produits dont 192 carcasses de bogies. Trente-deux de ces dernières, chacune pèse une tonne, auraient été cédées à des poids très inférieurs (11 et 5 tonnes). Le contrat de cession indique que 534 carcasses ont été réellement enlevées par l’acquéreur alors que seules 192 ont été déclarées en bons de sortie. Le même procédé aurait été appliqué lors de la vente de produits destinés au wagonnage. C’est le cas notamment de triangles, cylindres, réservoirs de frein, bielles de liaison, mécanisme de vidange, roulements et accessoires de montage. Dans leur correspondance adressée à l’ex-directeur général de la SNTF, les deux cadres dénonciateurs soulignent que le directeur central d’audit a été dépêché pour enquêter sur ces accusations portées à l’encontre des signataires des marchés. Il aurait intimé à l’un des deux auteurs de la lettre de dénonciation, qui aurait catégoriquement refusé de le faire, l’ordre de renoncer à ses accusations. «J’assume pleinement mes accusations», aurait répondu l’interpellé. Ce qui dénote d’une tentative de mettre cette affaire sous l'éteignoir. Le changement intervenu par la suite à la tête de la direction générale de la SNTF entraînera un rebondissement dans cette affaire. En effet, le nouveau directeur général mettra sur pied une commission d’enquête, composée de trois cadres centraux, à l’effet de déterminer les responsabilités dans cette affaire. Des documents attestant du bien-fondé des accusations leur seront remis. Ils enregistreront aussi les témoignages accablants d’autres responsables dont le chef de service production et technique. Sur la liste des témoins à charge, figurent plusieurs agents d’exécution. Nos multiples tentatives d’en savoir plus sur cette affaire auprès de la direction à Annaba sont restées vaines.

Le soir d' Algérie > 24/11/08 > . Djabali

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