Annaba. Des infrastructures de jeunes à l’oubliette

Il est temps que notre pays prenne conscience que le tourisme est un choix incontournable, comme c’est le cas de nos voisins, en ayant, en plus, un regard plus attentif vers les infrastructures de jeunes déjà existantes (les auberges de jeunesse) implantées à travers le territoire national, au nombre de 91. Ces auberges ont un rôle socio-éducatif comme vocation première.
Parmi celles que nous avons visitées, il y a l’auberge de Annaba, la seule d’ailleurs dans cette ville, située à la sortie de la ville tout près de la zaouïa de Sidi Ibrahim Ben Toumi. Nous avons été reçu par son directeur, M. Mezlini, qui nous a fait visiter les lieux. La création de cette auberge remonte au mois de mai 2000, sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports. Faisant partie de la Fédération internationale des auberges de jeunesse, elle offre une capacité d’accueil de 50 lits et un foyer équipé de toute les commodités nécessaires y compris les activités de divertissement : billard, babyfoot ,etc.  Avec une accession nécessitant une simple carte d’adhérent qui coûte 100 DA, cette auberge s’autofinance de ses propres moyens, sans subvention de l’Etat. On arrive, quand même, à entretenir l’infrastructure dans de bonnes conditions d’hygiène, de commodités et d’accueil. Dans son programme d’activités extérieures, on note les randonnées pédestres ou à VTT, les sorties touristiques, les cures thermales ainsi que les visites des villes limitrophes. Nous espérons que les pouvoirs publics accordent une attention particulière à ces auberges qui étaient autrefois des lieux de rencontre et de culture, sans aucune distinction de sexe ou de race.

La nouvelle République > 17/12/08