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Habitat à Annaba. Faible réalisation et demande accrue

Publié le 19/01/2009

Les différents chantiers ouverts pour réaliser les programmes de logements tous types confondus semblent marquer le pas dans la wilaya de Annaba. Cette situation intervient à un moment où la demande n’a jamais été aussi pressante.
Au vu des sommes colossales allouées à ce secteur, les demandeurs de logements sont en droit de se poser des questions quant aux vraies raisons qui empêchent, pour le moins, un début de solution à cette forme de blocage que dénoncent des milliers de familles. Toutes sont à la recherche d’un toit, pour certaines d’entre elles depuis de longues années. Elles se disent pourtant prêtes à patienter encore, mais à condition de voir l’ordre de priorité dans l’attribution respecté. De multiples sit-in et autres mouvements de protestation ont été enregistrés ces dernières semaines aussi bien au cheflieu qu’à travers les onze autres communes. Il s’agit d’abord des dizaines de familles hébergées dans des conditions d’hygiène et de promiscuité lamentables au sein des centres de transit. Issues de milieux défavorisés, elles sont en majorité des sinistrés ayant perdu leurs habitations précaires lors des inondations, ou conséquemment aux effondrements de bâtisses provoqués par les intempéries, particulièrement au niveau de la vieille ville. Dans le lot, il y a celles dans le besoin d’être logées et ayant déjà réglé leur quote-part, dans le cadre du programme du logement social participatif (LSP). Elles attendent impatiemment, depuis des années, de pouvoir y prendre possession et avoir ainsi un toit pour héberger leurs familles. Les candidats au LSP n’arrivent pas à s’expliquer tout ce retard. A titre indicatif, sur les quelque 8 000 unités programmées dans le cadre des deux plans quinquennaux (1999-2004 et 2004-2009), il n’a été livré que… 48 logements au profit de familles sinistrées doublement. D’abord hébergés à la salle omnisports Chahreddine-Chahlef, après l’effondrement de leurs maisons à la vieille ville, ces sinistrés, on se rappelle, l’ont été une seconde fois à la suite du sinistre ayant ravagé cette salle (centre de transit) dans lequel une personne âgée y a trouvé la mort. Selon leurs dires, les milliers de demandeurs de ce type de logements sont, pour la plupart, hébergés par des parents, avec tous les problèmes générés par l’exiguïté et la promiscuité. D’autres ont recours au privé auquel ils s’adressent pour louer souvent à des prix entamant largement leur maigre budget. Le logement rural n’est pas mieux loti. Des dizaines de familles citadines habitent dans des conditions précaires dans une ville qui leur tourne aujourd’hui le dos. Elles y ont vu naître et grandir leurs enfants ou, pour certains, fonder des foyers. Elles nous ont affirmé qu’elles n’avaient d’autre alternative que de se faire inscrire et opter pour ce genre de logements. Malgré cela, leur problème perdure. Il y a, par ailleurs, l’inextricable situation de la ceinture de la misère représentée par les bidonvilles qui cernent le chef-lieu de wilaya de la corniche Rafes- Zahouane, au nord-ouest, à Sidi Salem au sud-est, en passant par les îlots de concentration de baraques de Oued-Forcha, Sidi-Harb, Bouhdid et Boukhadra. La situation est identique pour les autres communes à l’image des bidonvilles des localités de Oued-Nil, Bouzaaroura (El- Bouni), Sidi-Amar, El-Hadjar et Berrahal. Ces bidonvilles où prolifèrent toutes sortes de maux sociaux (violence, prostitution, drogue et trafic en tous genres), abritent quelques dizaines de milliers de personnes. Ces lieux, où se mêlent de vrais demandeurs de logements aux éternels spéculateurs et autres affairistes de l’immobilier, ne seront éradiqués qu’une fois le problème pris en charge sérieusement et méthodiquement par les pouvoirs publics, afin de séparer le bon grain de l’ivraie. A tout cela vient se greffer le problème que pose le vieux bâti qui constitue lui aussi une urgence. La peur au ventre, les quelque 10 000 résidants de la vieille ville, datant de l’époque ottomane et chargée de symboles et d’histoire, sont en alerte à chaque chute de pluie, comme c’est le cas ces derniers jours. Et pour cause, les risques potentiels d’effondrement (trois vieilles bâtisses se sont effondrées ces derniers jours) de leurs demeures. La plupart de ces bâtisses menaçant ruine sont dans un état de délabrement avancé.

Le soir d'Algerie > 19/01/09 > Ali Bouacha

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