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Annaba. L’intransigeance du patron d’Arcelor Mittal

Publié le 14/02/2009

Pour la première fois, malgré la menace de grève brandie par le partenaire social, un employeur répond par un non catégorique à une plateforme de revendications socioprofessionnelles présentée par les syndicalistes.
Bernard Bousquet, le directeur général du complexe de sidérurgie francoindien Arcelor Mittal d’El- Hadjar, s’est prononcé sur le fond et sur la forme du dossier auquel les syndicalistes ont arrimé leur profonde conviction. Le représentant en Algérie du leader mondial de l’acier a agi conformément au vœu de sa hiérarchie de Londres, en renvoyant sa copie au secrétaire général par intérim du syndicat des travailleurs. Ceci à quelques mois de l’échéance de la période de dix années, au cours de laquelle, l’employeur, qui a bénéficié de l’exonération d’impôts durant les cinq premières années d’exercice, ne devait en aucun cas procéder à une compression des effectifs. Le «non catégorique» de la semaine écoulée est un véritable coup de théâtre, consolidé par l’instruction émise par le patron de la centrale syndicale UGTA à ses structures au niveau du pays. «Eviter tout conflit social à même de perturber d’une manière ou d’une autre la préparation de l’élection présidentielle», aurait rappelé Abdelmadjid Sidi-Saïd. Il n’en fallait pas plus pour mettre dans la gêne les représentants des travailleurs du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, écartelés entre des exigences contraires. Ils se conformeront à la décision des travailleurs qu’ils solliciteront prochainement pour un vote à main levée de l’observation ou non de la grève. Un «oui» serait un deuxième coup de théâtre, compte tenu des règles du jeu mises en place depuis des années. Ce qui ne sera pas le cas. La victoire de l’employeur est acquise, lui qui, à la signature en 2006 de l’accord portant trêve sociale, avait pris en considération la frilosité que connaissait l’économie internationale et l’éventualité d’une crise mondiale. Comme il avait noté que la date de l’échéance de la trêve sociale coïnciderait avec la préparation de l’élection présidentielle en Algérie. Même si, lors du dernier round, on a noté le non-établissement du procès de non réconciliation par le représentant du ministère du Travail et que la date n’a pas été fixée pour un quatrième round par les deux partenaires d’Arcelor Mittal. Pour la première fois depuis le retrait de Aïssa Menadi du poste de secrétaire général du syndicat de l’entreprise franco-algérienne Arcelor Mittal Annaba, les travailleurs seront consultés sur l’opportunité d’une grève générale illimitée. C’est l’actuel secrétaire général par intérim qui l’a annoncé. Cette démarche fait suite à l’instruction donnée par le patron de la centrale syndicale, interdisant tout débrayage des travailleurs à la veille de l’élection présidentielle. Pour de nombreux observateurs, cette instruction renseigne sur l’intransigeance de l’employeur indien à ne pas donner suite aux onze points contenus dans la plateforme de revendications émise par les syndicalistes, à l’échéance de la trêve sociale de trois années décidée unilatéralement par le même syndicat en 2006.

Le soir d'Algérie > 14/02/09 > A. D.

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