Annaba. La plaine ouest, un égout à ciel ouvert

Les habitants de la plaine ouest ne savent plus à qui se confier face à la précarité de l'hygiène qui s'est aggravée ces jours-ci, avec la détérioration des canalisations des eaux usées en ces lieux.

Ainsi, automobilistes et piétons éprouvent d'énormes difficultés à emprunter l'artère principale qui fait actuellement et depuis quelques jours, l'objet d'un égout à ciel ouvert des lieux qui gèrent particulièrement les passants. Les automobilistes, eux, sont obligés de circuler, s'ils le peuvent, à vitre fermées aux milieux des eaux usées stagnantes au milieu de la chaussée. «C'est devenu cyclique, à chaque fois c'est comme cela, et cela dure depuis plusieurs semaines. Nous avons beau contacter les élus de l'APC d'Annaba, mais en vain, personne pour nous écouter», nous a dit notre interlocuteur, un membre du comité de quartier. Ce dernier a mis en exergue, l'absence d'intervention des éléments concernés face à une situation qui pourrait avoir des contours graves. A impact négatif sur la santé, la situation actuelle fait peur à la population qui redoute des maladies graves que pourraient contracter les gens. En plus de cela, les multiples stagnations d'eaux usées causent de nombreux désagréments aux automobilistes qui, sans le savoir, se jettent en plein dans d'énormes nids-de-poule, mettant leurs véhicules dans des situations qui pourraient les endommager. «Nous avons alerté les services concernés, y compris la wilaya, et la situation demeure la même. Aujourd'hui, il est interdit d'ouvrir nos fenêtres de peur de voir nos foyers investis de cette mauvaise odeur», nous a déclaré un habitant du quartier qui regrette la lenteur d'intervention des services de l'APC. Sur les lieux, la respiration devient difficile et les eaux usées, circulant sur plusieurs centaines de mètres, rendent la vie difficile. A quand la solution ?

Hocine Kedadria [LE QUOTIDIEN D'ORAN - 28-04-2009]