Les justiciables de la ville de Annaba regrettent toujours la disparition de Chouabnia Nouar. Il y a deux ans, soit le 12 juillet 2007, la cour de justice de la wilaya avait été privée des services d’un des plus compétents et anciens greffiers divisionnaires en chef de la wilaya.
Il était là pour tout le monde, ne ménageant aucun effort pour venir en aide aux citoyens en quête d’un document de justice ou encore une quelconque orientation. Il conseillait sur tous les conflits de la vie quotidienne, renseignait sur les choix de procédures, les façons de constituer un dossier. Il faisait l’intermédiaire entre le justiciable et le juge sans qu’il soit nécessaire de passer par un avocat. « C’est un métier où il faut être méthodique, précis, d’une extrême rapidité de réaction ; en certaines circonstances la discrétion de ce fonctionnaire doit être totale », expliquent ses collègues. De par son abnégation et sa longue expérience, plus de 40 ans, cet homme de loi avait côtoyé toutes les générations des édiles qui se sont succédé aux différents tribunaux et cour de Annaba. Jovial et accueillant, Nouar etait connu de tout le monde sans limite géographique.
Apprécié par ses collègues et sa hiérarchie magistrale, il s’est éteint à la veille de sa retraite, largement méritée, mais non consommée. Selon son frère Mohamed, Nouar projetait, après sa retraite, de se reconvertir en commissaire-priseur. Hélas, l’ingratitude avait comme d’habitude pris le dessus et sa demande formulée avait été alors frappée par le sceau du refus. Déçu, il n’avait pas tardé à rejoindre son Créateur. Que faut-il pour rendre hommage à titre posthume à cet homme de loi dont la justice ne lui a pas rendu justice ? Selon ses collègues, « baptiser une école de greffiers en son nom serait une reconnaissance, certes tardive, mais comme on dit mieux vaut tard… »
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