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Annaba. Marché d’El Hattab: L’urgence d’une réhabilitation

Publié le 26/08/2009

Le centre commerçant le plus grouillant de la ville ne répond plus aux normes requises, en plus de manquer du moindre entretien.

Situé en plein cœur de la ville de Annaba et construit il y a plus d’un demi-siècle, le marché d’El Hattab occupe un espace de choix dans cette cité. Vers ce lieu, converge, en effet, l’ensemble des quartiers de la Coquette, de la périphérie et des localités qui ceinturent Annaba jusqu’à l’asphyxie. Pis encore, pas moins de trois stations de bus se trouvent à proximité de cet important marché qui représente, sans exagération aucune, « le ventre de Annaba ». L’activité au niveau de ce centre commercial de fortune ne connaît aucun répit, laquelle telle une pompe foulante voit ceux qui s’engouffrent à l’intérieur repoussés par ceux s’échappant de ce lieu où la fièvre boulimique ne baisse qu’en fin de soirée. Alors les lampions s’allument pour laisser place à l’établissement des comptes et l’évaluation des recettes de la journée. Du matin au soir, une foule impressionnante, composée dans sa majorité de vendeurs à la sauvette et autres pickpockets, assiège toute la zone où est implantée ce marché, y compris le rond-point et l’avenue Ibn Khaldoun (Ex-Gambetta), la plus commerçante de la Coquette. Les agents de police en charge de la sécurité des lieux, lesquels ressemblent beaucoup plus à la Mecque durant le pèlerinage, ne peuvent rien faire face à la marée humaine.

Parfois, il est quasi impossible de se déplacer à l’intérieur de l’enceinte du fait de son exiguïté et de son encombrement. Force est de souligner que le marché d’El Hattab ne répond plus aux normes requises pour l’activité à laquelle il est destiné. En tout premier lieu, le portail de cet établissement fort achalandé n’indique aucunement que l’on se trouve dans un marché public, mais plutôt dans un garage de ferrailleur ou tout crûment dans un dépôt d’ordures. En second lieu, les étals ressemblent à tout ce que l’on peut imaginer, sauf à des étalages, au vu des râteliers de fortune. Au niveau de l’aile réservée aux étals de boucherie et de volaille, au même titre que les « pavillons » des fruits et légumes, l’on ne parvient plus à distinguer le sol, tant il est fossilisé par des croûtes superposées de gadoue. Par endroits, les coins sont infestés lorsque les déchets s’amoncellent dans les voisinages d’un marchand de fruits, à proximité duquel sont exposés des plateaux d’œufs. Les cageots de sardine sont posés à même le sol et constamment aspergés d’eau, donnant l’impression que l’on entretient un cétacé, un éléphant en pleine savane ou un être déshydraté.

Face au marché d’El Hattab, est érigée aujourd’hui une tour d’habitations qui s’intègre bien au plan d’urbanisme futuriste de la ville. Que fait-on devant cet édifice ? Il y a une activité de déballage de marchandises tous produits confondus. Nous assistons au même moment, dans un mouvement quasi simultané, au déchargement de carcasses sectionnées d’ovins, de bacs de volailles, de tripes et autres abats, de sacs de pommes de terre et de légumes de toutes sortes. Et dès l’entrée, des petits marchands vous proposent des produits maison pour la préparation de boureks et autres bricks. Le torréfacteur fait jonction avec le marchand de pommes de terre et les laitages côtoient les détergents. Le marché d’El Hattab n’est plus ni moins qu’un ensemble de baraquements vétustes, obsolètes, où l’on est envahi par un certain stress tant il ne répond plus aux conditions régissant le commerce, encore moins au savoir-vivre.

Le marché d’El Hattab a pour voisin immédiat une agence bancaire relevant de la BADR, qui elle-même fait corps avec un ensemble de baraquements fait de bric-à-brac, que l’on désigne sous l’appellation de « centre commercial ». Il y a deux années de cela, il a été la proie d’un sinistre qui a ravagé quelque 400 échoppes de fortune. En pénétrant à l’intérieur de ce labyrinthe, l’on se demande dans quel guêpier l’on s’est fourré. Le quartier d’El Hattab est devenu un véritable coupe-gorge. Pour cette raison, et bien d’autres, certaines âmes malintentionnées ne veulent pas lâcher prise. Contre vents et marées, ils considèrent que « l’état d’El Hattab fructifie leur commerce », qui, s’il n’est pas illicite, demeure intolérable et inadmissible tant dans la forme que dans le fond.

El Watan > 26/08/09 > B. Ahmed Ramy

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