Annaba. L’électroménager, un commerce florissant

Au moment où Annaba rejette les entreprises, lesquelles représentent une source de revenus pour la municipalité, les magasins spécialisés dans l’électroménager se multiplient.

C’est comme s’ils n’étaient pas concernés par les impôts, « oubliés » par les inspecteurs de la direction du commerce et celle des impôts de la wilaya. Entre-temps, leurs chiffres d’affaires annuels se calculent par dizaines de millions de dinars alors qu’ils ne paient pratiquement pas un centime de fiscalité. En parallèle, l’un après l’autre, les magasins d’alimentation générale et autres petits commerces baissent définitivement rideau. Le mouvement est suivi par les entreprises du bâtiment. La faillite des petits commerces et entreprises est entamée. Les gérants des premiers affirment que l’imposition dont ils font l’objet ne leur permet plus de continuer, et les seconds que les règles du jeu sont biaisées par les donneurs d’ordres. Dans ces propos, la fiscalité et la parafiscalité reviennent constamment. N. Boughanem, un entrepreneur tout corps d’Etat dira à ce sujet : « Il n’y a pas que le handicap des impôts, il y a également la corruption et l’affairisme qui sévissent au niveau de certaines institutions de l’Etat. Décrocher un marché impose de verser illico presto le bakchich, qui est estimé entre 10 et 30% du marché, selon son importance. Avec 35% sur le salaire à payer à la CNAS au titre de cotisation mensuelle, quel est l’opérateur qui penserait à recruter ? » Pas moins de 35% pour la CNAS, en plus des taxes professionnelle, foncière, sur l’habitation, la propriété bâtie... Les opérateurs économiques tempêtent, les travailleurs se révoltent et les consommateurs se plaignent !

Par Leïla Azzouz [EL WATAN - 02-09-2009]