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Annaba. Les déchets de matériaux de construction sont à l’origine des inond

Publié le 30/09/2009

Les dernières pluies qui se sont abattues sur la ville de Annaba les 24 et 25 du mois en cours ont rudement mis à l’épreuve les installations et les ouvrages d’assainissement réalisés qui ont bien fonctionné par endroits et se sont avérés inopérants dans certains quartiers. Il faut dire qu’il avait plu en deux heures des quantités d’eau équivalentes à la moyenne enregistrée en deux mois. Une pluie forte et torrentielle est tombée sans discontinuer sur tous les quartiers de la ville, inondant en partie des cités situées en dessous du niveau de la mer. Des tonnes de gravats, de déchets de matériaux de construction, de débris solides, des alluvions, du sable et des quantités énormes de terre ont été charriés par les eaux pluviales et ont colmaté les ouvrages, empêchant l’eau d’être aspirée et évacuée.Ainsi, le boulevard Rizzi Amor, les quartiers et les cités Oued Forcha, Zaafrania, Rym et Génisider ont été inondés ; les eaux ne trouvant pas de débouchés ont stagné pour ensuite monter et envahir tous les espaces environnants. A l’origine de cette situation, les déchets qui se sont accumulés, bouchant ainsi les ouvrages de tête (entonnements) équipés de grilles. Le réseau d’assainissement est donc resté vide et n’a pas fonctionné. Les quartiers La Colonne, Plaine Ouest, la cité Auzas et en partie le centre-ville ont subi le même phénomène et les eaux de pluie qui ont stagné sont montées, empêchant, toute circulation. Il faut aussi signaler que des quartiers tels que les 312 logements de Boukhadra, la cité Belaïd Belkacem et Oued Forcha sont construits sur les servitudes des oueds ; pour d’autres immeubles, ce sont surtout les caves et les vides sanitaires construits en dessous du niveau de la mer qui sont inondés à chaque intempérie.
 
La plupart des déchets solides, des restes de matériaux de construction, proviennent des dizaines de chantiers de réalisation de logements situés sur les piémonts de l’Edough, sur les hauteurs de la ville. Les entreprises de réalisation, tenues pourtant par la réglementation de procéder à l’enlèvement des restes de matériaux de construction générés par les travaux, laissent sur place ces déchets qui sont charriés lors des crues par les torrents qui se forment. Les avaloirs et les ouvrages d’assainissement réalisés à coups de millions de dinars un peu partout en ville, particulièrement aux points noirs recensés par les services de l’hydraulique en prévision des inondations, s’en trouvent ainsi bouchés et ne jouent plus leur rôle. Pour tous les autres quartiers de la ville, qui, par le passé, avaient été inondés, la situation est maîtrisée et le réseau a fonctionné sans problèmes, éloignant définitivement le spectre des inondations.
 
Le plan Orsec déclenché par la wilaya a été salvateur et a très vite rétabli la situation au grand bonheur des citoyens dont certains ont participé à l’opération. Ainsi, les moyens matériels (camions de gros tonnage, engins de travaux publics) de dix entreprises travaillant dans le secteur de l’hydraulique ont apporté leur concours dans l’opération curage et nettoyage des ouvrages d’assainissement, des avaloirs et le dégagement des voies de circulation au niveau des quartiers Rizzi Amor, Oued Forcha, Rym, Zaafrania et autres avec près de 600 rotations des camions affectés à l’enlèvement des gravats et des tonnes de sable et de terre. Les galeries de Oued Kouba et de Bel Azur, le bassin de rétention de Zafrania et l’entonnement des ouvrages d’assainissement de Oued Forcha ont été complètement dégagés et nettoyés. «Il faut régler définitivement le problème des constructions en cours sur les piémonts de l’Edough en infligeant les sanctions les plus sévères aux entreprises défaillantes et qui ne respectent pas la réglementation, nous déclare M. Boucherit, chef de service de l’assainissement au niveau de la direction de l’hydraulique de la wilaya de Annaba. Ce sont elles les responsables de ces inondations, notre réseau a été réalisé selon les normes et spécificités techniques et a subi tous les contrôles prévus. Et, donc, le problème n’est pas dans le réseau en lui-même, il se situe à l’extérieur et doit être réglé sinon tout le travail qu’on a fait n’aura servi à rien.» Rappelons que la direction de l’hydraulique a réalisé ces dernières années, en matière d’assainissement, un bassin de rétention, des intercepteurs-collecteurs de 1 600 mm au niveau de la zone côtière, la réhabilitation des équipements de 14 stations de relevage ainsi que le renouvellement du réseau sur une vingtaine de kilomètres.

Toutefois, cela est jugé insuffisant puisque d’autres opérations devront venir renforcer tout le système d’assainissement existant, entre autres, le curage du réseau hydrographique, des galeries souterraines, le bétonnage des oueds, l’acquisition de pompes d’épuisement, l’extension des ouvrages d’assainissement en amont des oueds et la réalisation d’un tunnel de protection contre les inondations des zones basses de la ville d’Annaba. Le coût de toutes ces opérations avoisinerait les 14 milliards de DA, une somme faramineuse qu’il faudra investir pour mettre définitivement Annaba à l’abri des inondations.

Mohamed Rahmani [LA TRIBUNE 30-09-2009]
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