Annaba. Propriétaire d’une villa en pleine cité Menadia crie à une cabale

Cette fois, c’est l’initiateur du projet lui-même, qui monte au créneau pour crier sa colère contre certains de ses voisins. Ceux-ci, une trentaine tout au plus sur près d’un millier de riverains, selon lui, auraient sciemment et gratuitement provoqué et mené un mouvement de protestation le visant.

Aux dires de M.D.Rachid, le propriétaire de l’habitation “indésirable”, les personnes en question auraient induit en erreur tout le monde, y compris la presse, en présentant ledit projet, qui n’est en fait que l’extension de son ancienne habitation, comme une menace pour l’environnement. Documents à l’appui, il réfute les présomptions de fraude dont il est accusé et affirme qu’au contraire, il dispose d’une attestation de cession du terrain d’assiette qui lui a été délivrée le 20 février 1983 par l’APC de Annaba. Il argue aussi du fait que son projet “a bénéficié de toutes les autorisations légales requises, à savoir un PV du comité ad hoc communal daté du 22 avril 1989 et d’un acte administratif portant sur la cession à titre onéreux d’un lot de terrain à bâtir en date du 14 juin 1989, lequel a été régularisé par un autre acte authentique portant le n° 0144 et daté du 16 novembre 1996. Ceci en plus du permis de construire n°  537 qui lui a été délivré par l’APC de Annaba en date du 9 octobre 1989. Afin de justifier le choix qu’il a porté sur le terrain, M. D. R. affirme que la surface était pendant de longues années utilisée comme un dépotoir à ciel ouvert et servait de station de lavage et de réparation de véhicules informelle, ceci au vu et au su de tous les habitants.
 
Il affirme également que contrairement à ce qui a été rapporté çà et là, le volume des déblais déplacés lors des fouilles de chantier ne sont pas de l’ordre de 500 000 m3, mais d’à peine quelques dizaines de mètres cubes, seulement, comme pourrait le démontrer n’importe quel métreur vérificateur. Pour ce qui est des allégations alarmistes, selon lesquelles lesdites fouilles par leur proximité avec les tours dites Belvédère pourraient provoquer un mouvement des sols et par conséquent un effondrement de l’un au moins de ces immeubles de dix étages, il se voudra rassurant en indiquant que ceux-ci sont construits sur un rocher et qu’ils sont situés à distance respectable de sa propriété.

B.BADIS [LIBERTE - 03-10-09]