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Annaba. Heurts à El Hadjar, Sidi Ammar et El Bouni

Publié le 09/02/2011

La colère des jeunes a été attisée par une rumeur portant sur  l’existence d’une liste de 119 postes d’emploi et 250 contrats DAIP.

Dix blessés et plusieurs arrestations, tel est le bilan d’une chaude journée dont le théâtre a été la commune de Sidi Ammar, distante de 12 km du chef-lieu de la wilaya de Annaba. Plusieurs centaines de jeunes chômeurs ont bloqué l’accès à l’APC durant toute la journée. Après avoir dressé des barrages à l’aide d’objets hétéroclites et ordonné aux automobilistes et conducteurs d’autobus de rebrousser chemin sous peine de voir leur bien incendié, ils ont tenté de prendre d’assaut le siège de l’APC. En colère, ils ont revendiqué un contrat d’emploi dans le cadre du dispositif d’appui et d’insertion professionnelle (DAIP).


La colère des jeunes a été attisée par une rumeur portant sur  l’existence d’une liste de 119 postes d’emploi et 250 contrats DAIP, dont chaque quartier de cette commune veut en profiter. Cette liste aurait été établie par les élus de l’APC, saisie par l’ANEM. Des échauffourées se sont immédiatement déclenchées, sous l’œil impuissant des services de sécurité. Originaire du quartier UV4, Samir, un jeune émeutier de 25 ans, nous a déclaré, dans le feu de l’action : «Nous sommes chômeurs dans une commune riche. Le président Bouteflika nous a promis monts et merveilles, mais rien ne semble venir. Même s’il existe, le dispositif d’appui et d’insertion professionnelle n’a pas profité aux habitants de notre commune.» Tous les commerces de la localité ont baissé rideau.

Même la porte principale de l’usine d’ArcelorMittal a été fermée de peur que les émeutiers n’y accèdent. Aussi, les étudiants de l’université de Badji Mokhtar, implantée dans cette commune, ont quitté les lieux dans la matinée de crainte d’être agressés.

A El Hadjar, la situation est également tendue. Devant l’absence d’un interlocuteur à même de répondre à leurs revendications, les émeutiers ont pris d’assaut le siège de la daïra, situé à quelques encablures de celui de l’APC. Arrivé quelques heures après, le chef de daïra a failli être lynché par les jeunes manifestants, n’était l’intervention de la police antiémeute.

Quant à la daïra d’El Bouni, elle a été la scène d’un sit-in des habitants du bidonville de Boukhadra. Ils ont exigé l’attribution de leur quota de logements, achevés depuis plusieurs semaines.


Mohamed Fawzi Gaïdi [EL WATAN - 09-02-11]
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Les Commentaires

L'EAU PAR DESSUS LA TÊTE

Je me demande comment l'Etat va-t-il faire pour s'en sortir ? Ca grogne de partout. Ca crie de partout. Ca brûle de partout. Comment les autorités gouvernementales vont-elles faire pour sortir de cette impasse, afin de trouver dans un court délai du travail à plusieurs centaines de milliers de jeunes, quand on sait qu'elles ont déjà beaucoup de peines à faire caser les quelques centaines de gardes communaux qui n'ont plus de rôle d'urgence ?
Quelle est la recette miracle qui leur viendra en secours pour apaiser la suituation ?
Il n'y a pas un jour que les jeunes ne soient révoltés quelque part dans la pays. Il n'y a pas un jour qu'ils ne soient déchaînés par la colère dans des émeutes violentes. Il n'y a pas un jour qu'ils ne veulent en découdre avec la police, en se livrant à une véritable guerre contre tout ce qui représente ou symbolise l'Etat. Il n'y a pas un jour qu'une rumeur ou un simple prétexte, au départ anodin, ne dégénère par la suite en affrontements très violents qui se pousuivent parfois jusque tard dans la soirée. Il n'y a jour qui soit exempt d'immolés ou de lacérés en sacrifice, qui hurlent leur désepoir face au monde entier. Il n'y a pas un jour qu'il soit sans réclamations de logements décents pour ces centaines de familles qui vivent dans la précarité et parfois le dénuement total.

Je me demande vraiment, comment l'exécutif va-t-il faire pour se dégager
de ce bourbier dans lequel il patauge. Car il ne s'agit pas seulement de régler un seul dossier, mais en réalité de résoudre plusieurs dossiers urgents à la fois. Et comme nous le savons tous, le travail bien fait, la rigueur, l'engagement, le souci de solutionner les problèmes, la volonté de tenir tête à un défit etc... sont des qualités qui ne sont pas tout à fait notre fort. Donc le soleil, ce n'est pas pour demain.
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