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Annaba. Le marché informel séduit

Publié le 19/02/2011

Des lunettes achetées au kilogramme au marché de Dubaï à Sétif sont vendues 250 DA la paire.

Depuis l’ouverture du marché national sur l’économie de marché, Annaba est la plaque tournante par excellence des produits contrefaits. Tous les marchés de la wilaya regorgent de cette marchandise d’origine chinoise, notamment. Une aubaine pour les consommateurs, qui y trouvent satisfaction, au vu de la diversité des produits exposés et aussi pour leurs prix concurrentiels par rapport à ceux des magasins. En somme, nos marchés sont devenus de véritables paradis de la contrefaçon. Une situation qui ne semble pas susciter la curiosité des consommateurs, quant aux bas prix de ces produits, malgré leur importation de l’étranger.

En réalité, l’économie de marché a fait en sorte que des importateurs assoiffés de gain rapide, optent pour les produits contrefaits, ou/et du troisième choix, et donc les moins coûteux, sans pour autant se soucier de la santé du consommateur.

Effectivement, aussi étonnant que cela puisse paraître, ceux-ci sont dangereux. 90% d’entre eux sont d’origine chinoise, comme les chaussures, les sacs fabriqués avec des matières de récupération et vendus à des prix plus qu’abordables, 250 DA pour les premières et 200 DA pour le second. Au niveau des magasins de la rue Gambetta, El Hattab, ou encore dans les espaces commerciaux, à l’image de Souk Dubaï et CAM, les prix sont imbattables. Riches ou pauvres, chacun y trouve son compte. La chute du pouvoir d’achat fait que le consommateur s’oriente vers les produits contrefaits, bon gré, mal gré, même si celui-ci est synonyme de danger. Le marché local est devenu la décharge des produits importés de Chine.

La gent féminine trouve son compte, avec des parfums de marque, shamppoings et produits cosmétiques à des prix bon marché. Les parfums de grande marque à l’image de La Croix, Gautier, sont vendus à la rue Gambetta à 450/700 DA, alors qu’ils affichent 8000 à 15.000 DA dans les parfumeries. La ruée sur ces différents produits cosmétiques contrefaits non contrôlés, est à l’origine de nouvelles maladies. Les dermatologues font face à une nouvelle génération de maladies de la peau, générant parfois des cancers inexpliqués et méconnus.

Autres situations délicates pour les spécialistes de la santé, les problèmes ophtalmologiques, issus du port de lunettes vendues sur les étals du marché au blé en plein centre- ville. Ces lunettes sont achetées au kilogramme au marché de Doubaï à El Eulma, wilaya de Sétif, et sont vendues à raison de 250 DA la paire. Celles-ci ne protègent pas les yeux des ultra-violets. Elles sont plus dangereuses que le soleil lui-même. En portant des lunettes gadgets, la pupille se dilate et laisse passer plus de rayons dans la rétine. Dupé par la teinte du verre qui limite l’intensité de la lumière, les utilisateurs de ces lunettes contrefaites, s’exposent donc à des inflammations, et des brûlures de la rétine, voire même des cataractes précoces.

Le chapitre de la commercialisation des produits contrefaits importés de Chine, est loin d’être fini. Il est toujours florissant et a encore de beaux jours devant lui. Si aucune mesure importante n’est prise, la contrefaçon ira jusqu’à atteindre les produits médicaux, voire même les produits alimentaires.

Wahida BAHRI [L'EXPRESSION - 19-02-2011]
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