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Annaba. Sit-in des fellahs: Ils réclament l'argent du soutien de l'état

Publié le 12/03/2011

Les représentants de 1500 agriculteurs de la wilaya d’El Tarf, spécialisés dans la production de la tomate industrielle fraîche, ont observé jeudi dernier un sit-in devant l’agence 215 CPA Annaba.

Ils ont réclamé la récupération du montant du soutien de l’Etat évalué globalement – à raison de 2 DA/kg – à 101 315 620 DA. Or, un sérieux problème bloque à cette opération. En effet, le propriétaire du compte dans lequel a été versée cette somme n’est autre que Boudiaf Abdelhamid, PDG du groupe El Bousten, dont la conserverie est implantée dans la commune de Zérizer (El Tarf). Un compte bancaire frappé de saisies décidées par la justice suite à des crédits négatifs dépassant la somme versée. Exposé à la colère des fellahs qui ont approvisionné en 2010 sa conserverie, ce dernier, selon les fellahs, les a orientés vers l’agence 215 CPA, pour récupérer leur subvention. Qui a tort ; qui a raison ? 

Selon Chabi Labadlia, le chargé de l’organique au niveau de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) El Tarf, «les agriculteurs concernés qui activent dans 65 coopératives sont ici pour récupérer l’argent du soutien de l’Etat. Si la banque a un problème avec le conserveur, cela ne concerne pas les fellahs. Il faut savoir qu’il est interdit de saisir les subventions des agriculteurs». Du côté de la banque CPA, l’on affirme : qu’aucun rapport ne lie l’agence 215 Annaba avec les fellahs de la wilaya d’El Tarf. «Cette somme n’existe pas dans le compte de Boudiaf Abdelhamid, le PDG du groupe El Bousten. La saisie a été effectuée à partir d’Alger. Ce conserveur est également redevable à la BEA et à l’Entreprise d’emballage (EMB), respectivement de 1,2 million de dinars et 600 millions de dinars», explique un cadre supérieur rencontré sur le lieu de la manifestation ajoutant que «la direction des services agricoles (DSA) a transféré cette somme soit à la banque BADR soit à la caisse CRMA seules habilitées à activer dans le domaine agricole.

Notre banque n’a aucun lien dans cette affaire». A vrai dire, avec l’argent du soutien de l’Etat, les 1500 agriculteurs ayant approvisionné la conserverie El Bousten en tomate industrielle fraîche durant la campagne 2010 ont payé les dettes bancaires du propriétaire dont l’enveloppe dépasse les 100 millions de dinars. Une opération qui arrange dans tous les cas de figure le PDG du groupe puisqu’il se déclare non responsable devant les fellahs victimes.

Mohamed Fawzi Gaïdi [EL WATAN - 12-03-2011]
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Les Commentaires

Encore une fois, voilà une affaire qui illustre bien le manque de clarté et de transparence dès qu'il s'agit d'argent.
Evidement, comme d'habitude personne n'est résponsable. Personne ne sait rien, et tout le monde se renvoie la balle.
Dans cette affaire la première chose qui saute aux yeux, c'est de savoir pour quelle raison doit-on placer une somme aussi importante dans le compte de Boudiaf ou de son entreprise, alors qu'il y a des banques agricoles concus spécialement pour ce genre de transactions, telle que la BADR ? Cette somme n'est déstinée ni au PDG, ni à son entreprise, elle est octroyée aux Fellahs, Pourquoi, une fois de plus les résponsables du soutien de l'État l'ont-ils adressé au compte de boudiaf ? Eux aussi, ils portent une résponsabilité. Aucun pays au monde ne procède de cette manière, sauf le notre qui semble avoir adopter sa propre procedure. Une procedure aussi illogique est absurde qu'elle s'écarte entièrement de la normale.
Suite du commentaire précédent.

Ceci est inquiétant dans la mesure où cela crée un fossé entre les lois et les réglements existants et les procédures que nous créions selon nos besoins et autres intérêts. Résultat c'est la confusion et tout le monde se renvoie la résponsabilité.

Il faut qu'une justice, qui ne soit à la solde de personne, intervienne pour éclairer les zones d'ombres de cette affaire qui est exactement à l'image de notre quotidien.
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