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Annaba. Filière tomate industrielle: SOS filière en détresse !

Publié le 07/06/2011

Tomate Industrielle AnnabaÀ quelques jours de la récolte de la tomate industrielle, les professionnels de la filière sont inquiets sur le devenir de leur production, puisqu’à ce jour, aucune des 13 conserveries de la région d’Annaba, fermées depuis quelques années, n’a été remise en exploitation.

Pourtant, les pouvoirs publics ont instruit les banques créancières de surseoir à la vente de ces unités de transformation et d’activer la procédure en vue d’un rééchelonnement, dont les intérêts induits seront pris en charge par le département de Benaïssa.

Les banques, comme à l’accoutumée, traînent, alors que la campagne tomate industrielle est dans quelques jours et les producteurs ne savent pas quoi faire. La solution : il faut que les pouvoirs publics interviennent en vue de la réouverture immédiate des conserveries en attendant la régularisation administrative, nous dit un exploitant de la région est.

Il y a péril en la demeure et les producteurs craignent qu’en fin de compte, rien ne sera fait, qu’ils vont se retrouver avec des tonnes de tomates fraîches qui ne trouveront pas preneurs, et que la situation du début des années 2 000 soit rééditée. En effet, les exploitants avaient été obligés de brader leurs récoltes à des prix qui ne couvraient même pas les charges, et certains étaient allés jusqu’à les déverser sur les routes nationales pour protester contre la passivité des responsables du secteur face à cette situation d'urgence.

Cette année a vu le retour de la tomate industrielle avec l'exploitation de pas moins de 16 157 ha dans la région regroupant les quatre wilayas (Annaba, Guelma, El-Tarf et Skikda) et l'on s'attend à une récolte record dont la transformation donnera, selon les dernières estimations, 58 000 tonnes de double concentré de tomates.

Ce qui constitue une hausse de plus de 30% par rapport à l'année 2010 où l'on avait enregistré une production de 44 000 tonnes de ce fruit. Si, en amont, la DSA a fait son travail en suivant sur le terrain les exploitations agricoles, en les accompagnant et en conseillant les producteurs sur les plants à utiliser, sur les techniques d'irrigation et sur les produits phytosanitaires à utiliser pour arriver à de meilleurs rendements, et il faut reconnaître que c'est le cas avec la résurrection de ce secteur sinistré, en aval, c’est tout autre chose et l'on risque de voir tous ces efforts réduits à néant.

Le problème ayant conduit à la faillite de la filière est toujours là, menaçant, et pend comme une épée de Damoclès au-dessus des producteurs. Les conserveries, censées absorber la quantité produite et la transformer, sont toujours fermées, et donc toute la politique soutenue à coups de milliards par les pouvoirs publics est compromise par la faute des banques tout aussi publiques.

Ne peut-on pas mettre en veilleuse cette réglementation contraignante et “liquidatrice” et donner instruction à ces institutions pour procéder à la réouverture de ces unités de transformation le temps que les dossiers de rééchelonnement soient finalisés et, ainsi, sauver tout un secteur qui emploie près de 120 000 personnes et participe grandement à l'autonomie alimentaire ?

B. BADIS [LIBERTE - 07-06-2011]
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