Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba. Université : Les étudiants en Mines ferment le rectorat
Zone Membre
Publicités

Annaba. Université : Les étudiants en Mines ferment le rectorat

Publié le 20/10/2011

En prenant l’engagement pour l’ouverture de deux nouveaux masters, sans agrément préalable de la commission nationale d’habilitation, les responsables du département se sont mis dans une situation inconfortable.

C’est l’impasse entre l’administration et les étudiants du département des Mines de l’université de Annaba. Le département en question est bouclé depuis 10 jours par quelque 150 les étudiants en colère. Devant l’absence de réaction, les étudiants ont déplacé leur protestation vers le rectorat, mais là encore, c’est le mur. Hier, ils ont entrepris de fermer carrément l’accès à l’administration centrale de l’université.

Les agents de sécurité ont dû à ce moment-là intervenir par la force. Ils ont cisaillé à la tronçonneuse les barreaux de la clôture et la porte métallique de l’administration. Au passage, ils ont molesté quelques contestataires qui disent avoir été amenés à cet extrême devant l’obstination de l’administration à ignorer leurs inquiétudes. La protestation se poursuit.

Le conflit est apparu parce qu’à la fin de l’année dernière, les responsables du département des mines, quasiment certains après l’habilitation de la commission régionale de Constantine, ont assuré pouvoir ouvrir l’année suivante deux nouveaux masters qui absorberaient 85% des effectifs de 3° année LMD, soit près de 120 étudiants. A la rentrée, les choses ne se déroulent pas comme prévu. La Commission nationale d’habilitation à Alger qui délivre l’agrément pour l’ouverture des filières, n’a pas formulé d’avis. Et sans ces agréments, il ne reste que les deux anciens masters qui n’offrent que 50 places pédagogiques aux étudiants qui présentent le meilleur profil pédagogique. Selon M. Idress, chef du département des Mines, cette situation a clairement été exposée aux étudiants. «Il y a eu un imprévu qui provient de cette quasi-certitude de pouvoir ouvrir deux autres masters», dit-il. «Toutefois, ajoute-t-il, il n’est pas trop tard pour démarrer les deux autres masters si les agréments sont délivrés rapidement».

Les étudiants invoquent l’absence de dialogue pour justifier leur mouvement de protestation. La situation leur a en effet été clairement exposée et ils ont montré qu’ils en étaient parfaitement informés. Ils s’en tiennent cependant avec obstination à l’engagement de prendre 85% des 3e année, ce qui est probablement une maladresse mais motivée par de bonnes intentions. Cependant, et c’est un devenu un réflexe national, ils n’ignorent pas qu’en mettant la pression avec de la violence, ils pourraient obtenir quelques résultats. Une mentalité qui a été soigneusement entretenue et souvent favorisée et que semble vouloir combattre aujourd’hui avec détermination l’administration pour bien montrer qu’elle tente de se libérer de la tutelle des organisations qu’elle a nourries en son sein. Difficile, car les mauvaises habitudes ont la peau dure. Dans ce cas, le plus sage, dit-on, serait d’activer l’ouverture des deux masters et veiller à ne sélectionner que les plus méritants.

Slim Sadki [EL WATAN - 20-10-2011]
« Actualité précédente
Football. USM Annaba : Un sérieux test face au CABBA
Actualité suivante »
Annaba. Les élus locaux et les députés aux abonnés absents

Les Commentaires

Ceci est exactement un des meilleurs exemple qui illustre très bien la différence entre gens de pays qui vérifient d'abord avec minutie l'ensemble des aspects et autres régles concernant un domaine ou un autre, en s'assurant avec exactitude, justesse et précision si telle ou telle chose aura lieu ou non, avant de s'engager ou de promettre quoi que ce soit.
Contrairement aux pays comme le notre qui se fie à des approximations, à des peu prés, à des peut-être, à des quasiments certains, sans qu'il y ait vraiment de certitude, d'assurance ni de clarté.
Il ne faut pas s'étonner ensuite des conflits et des troubles que nous nous engendrons à nous-même, inutilement et qu'ont auraient pu éviter simplement avec un peu plus de lucidité, de cohérence et de rigueur. Mais cela suppose que nous soyons un peuple travailleur et que chacun d'entre nous rempli correctement sa tâche en refusant que notre pays soit à la traine et n'avance qu'au rythme de l'escargot.
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires