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Annaba. Douanes : Une importation lucrative et dévastatrice

Publié le 17/01/2012

Optimiser le gain facile et rapide, dopé par l’ouverture, sans garde-fous et sans réelles retombées sur l’économie, est un principe auquel nos opérateurs économiques restent opiniâtrement attachés.

Fluidifier les échanges en accélérant le dédouanement, en simplifiant et dématérialisant les procédures et en sécurisant les transactions, des mesures et tant d’autres sur lesquelles s’est appuyée la direction régionale des Douanes de Annaba (DRDA) pour rendre au port la place qui lui sied après une longue léthargie dont il avait du mal à se réveiller. Et, à en croire les résultats réalisés en 2011, le rôle particulièrement actif dans la redynamisation du commerce extérieur, les services de la DRDA semblent l’avoir bien joué. Concrètement, quels sont les indices à même de conforter ce constat de reprise sensible auquel l’on souscrit ? Le nombre de déclarations est passé d’à peine 13 826, à pas moins de 16 867 en 2011, soit une hausse de 22 % par rapport à 2010.

Ces déclarations ont respectivement trait aux 4,7 et 8,7 millions de tonnes échangées soit un bond de 87 % pour des valeurs établies à près de 310 contre seulement 208,7 milliards de dinars, une hausse de 48%. Ce qui a permis aux Douanes de Annaba d’en tirer plus de 33, contre à peine 24,9  milliards de dinars en 2010, et ce au titre de recettes budgétaires, soit une évolution établie à 81 %. Malgré cette embellie, le tout import continue malheureusement de dominer les esprits de nos opérateurs économiques. Optimiser le gain facile et rapide, dopé par l’ouverture, sans garde-fous et sans réelles retombées sur l’économie, de frontières commerciales, est un principe auquel ils restent opiniâtrement attachés. Les statistiques sont là pour en témoigner: 15 601 déclarations à l’import contre seulement 1124 à l’export pour des volumes respectifs tout aussi spectaculaires avec 7 et 1,7 millions de tonnes.

Le rythme de l’activité à l’import s’accélère d’année en année; en 2010, les déclarations y afférentes n’étaient que de 11 939. Pis, les mêmes statistique font ressortir une tendance à la baisse des exportations puisque en termes relatifs, le nombre de déclarations a été amputé de 40%, 1887 en 2010 et 1124 une année après pour des volumes respectifs, également en baisse, plus de 2 et 1,7 million de tonnes, soit une décrue de 15%. Toujours durant les deux exercices écoulés et s’agissant des valeurs en douane, les importations ont connu une hausse vertigineuse. Elles ont avoisiné 187 milliards en 2010 et dépassé 234,5 milliards de dinars.

Pour ce qui est des exportations, malgré la baisse aussi bien du nombre de déclarations que des volumes échangés, elles ont, en revanche, presque quadruplé en valeurs, de 21,8 à presque 76 milliards de dinars. A cela une raison: l’envolée des prix de certaines matières premières sur le marché international telles que le phosphate, l’ammoniac et quelques produits sidérurgiques exportés par le trio Ferphos –ArcelorMittal- Fertial, qui arrivent, fort heureusement, à donner un sens au mot export dans le milieu des affaires annabi. A ne pas négliger les efforts de certains opérateurs privés qui réussissent tant bien que mal à trouver une place à quelques produits du terroir sur le très exigeant marché européen.

Naima Benouaret [EL WATAN - 17-01-2012]
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