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Annaba. Patients et praticiens dans le désarroi

Publié le 22/03/2007

Des citoyens atteints de maladies orphelines disent qu’ils ne sont pas automatiquement pris en charge par les structures de santé de la wilaya d’Annaba, malgré les directives de leur tutelle.En effet, beaucoup de malades que nous avons rencontrés ont dénoncé cette situation. L’un d’eux, Mohamed Ouissem en l’occurrence, un jeune homme de 29 an sur chaise roulante, atteint de la maladie de Gaucher, nous a relaté ses péripéties pour pouvoir bénéficier d’un médicament conformément à la circulaire ministérielle 127/MSPRH/CAB/CES/07 du 22/1/2007, qu’il avait entre les mains, adressée aux DSP et directeurs de CHU, leur demandant la prise en charge par ces structures “des maladies orphelines et de l’hépatite B et C dans le cadre des crédits alloués au budget 2007”.
Il a affirmé que son état se détériorait de jour en jour : “Je souffre atrocement et je ne peux me permettre un médicament qui coûte 15 millions de centimes. Si on ne règle pas mon cas, je vais mourir dans des conditions atroces.” De son côté, le Dr Boucherit Abdelhakim (45 ans, marié avec 2 enfants), affirme qu’il se retrouve totalement esseulé et anéanti “à cause des blocages” qu’il vit depuis plusieurs années. Relatant sa situation, il a déclaré qu’il attend depuis 2003 sa décision de nomination de maître assistant. Titulaire d’un Dems en chirurgie générale et d’un diplôme de chirurgie vasculaire obtenu à la faculté de médecine de Marseille, il dénonce la situation dans laquelle il se retrouve : “J’ai passé le concours pour le poste de maître assistant en chirurgie vasculaire en septembre 2003 et j’ai été déclaré admis à l’épreuve par le président du jury. Depuis, je suis toujours bloqué, sans aucun argument, que ce soit scientifique ou juridique.”  Notre interlocuteur ajoutera : “La direction des structures de la santé au ministère m’a affecté à l’unité de chirurgie vasculaire au CHU d’Annaba créée par un arrêté ministériel datant du 8 octobre 2002, mais on ne me laisse toujours pas exercer.”  Contacté par nos soins, le directeur du CHU Saïdia a indiqué, au sujet des maladies orphelines, que “le problème est pris en charge confor mément à la réglementation en vigueur. L’hôpital dispose de l’argent nécessaire pour l’achat des médicaments indiqués pour ce type de maladie”. Et d’ajouter : “Nous avons passé déjà commande et demandons au patient dont vous nous avez cité le cas d’être assuré de notre assurance.”  Le DSP, M. Lehtit, abonde dans le même sens : “Ce médicament n’étant pas disponible en Algérie, nous l’avons commandé depuis l’étranger il y a une dizaine de jours. Nous sommes disposés à prendre en charge dans les meilleures conditions ce patient et nous le ferons.”
À propos du service de chirurgie vasculaire, le directeur du CHU explique : “Il nous est impossible de créer dans un avenir proche un tel service au niveau du CHU d’Annaba. Nous ne disposons, pour l’heure, ni de l’espace pour créer une telle structure ni des compétences pour l’étoffer.” M. Lehtit a ajouté au sujet de M. Boucherit : “L’intéressé étant un hospitalo-universitaire, il revient à la direction du CHU et à la faculté de médecine de statuer sur sa promotion à cette fonction.”

Liberté > 22/03/07 >  Salim KOUDIL

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