Annaba. Infrastructures hôtelières : Le rapport qualité-prix, la grande contrainte

Annaba qui reste une destination privilégiée par rapport à d’autres régions ne déroge pas, cette année, à la règle. La commission de wilaya qui travaille d’arrache-pied depuis son installation afin de réussir la saison estivale ne ménage pas ses efforts pour conférer à la ville et aux localités côtières une image digne d’une région touristique.

Les sorties effectuées s’inscrivent dans cette volonté de doter tous les sites de commodités nécessaires. Dans ce même cadre, des inspections sont opérées au niveau des plages et des hôtels. La mise en place des bureaux d’information permet de mettre à la disposition du vacancier des cartes et des guides qui l’orientent durant tout son séjour. Outre le programme d’animation culturelle, figure également l’organisation d’expositions de l’artisanat traditionnel et du festival national de la danse moderne, dont les péripéties s’étaleront du 1er au 6 juillet. 

Échanges interwilayas, excursions, colonies de vacances et autres fêtes impliquent l’ensemble des secteurs. Comme chaque année, la wilaya se dote d’un plan de transport spécial plages. Pour cette saison, 211 bus desservent à travers 11 lignes toutes les plages. Annaba n’entend pas demeurer une ville de transit seulement pour les touristes en quête du produit touristique voisin.

Tous les moyens sont mis en œuvre pour promouvoir le tourisme local, et c’est dans cette optique que les responsables s’investissent dans la promotion du produit  local. Toutes les dispositions ont été prises pour attirer le maximum d’estivants. L’affluence  enregistrée depuis le coup d’envoi de la saison estivale augure déjà d’une bonne saison. Ils sont déjà nombreux à venir de plusieurs wilayas impatients de  découvrir les potentialités que recèle la région où tout le monde a mis la main à la pâte pour réussir la saison. Il faut dire que la wilaya accueille de plus en plus de vacanciers venant des quatre coins du pays, mais demeure confrontée à l’insuffisance  d’infrastructures hôtelières et touristiques de qualité, et celles existanes ne peuvent répondre à la demande de touristes de plus en plus exigeants en matière de qualité des prestations.

Annaba est dotée d’une capacité totale d’accueil de 4.048 lits, soit 41 hôtel. Depuis 2010, aucune autre infrastructure n’est venue renforcer celles existantes. Toutefois, 800 autres lits seront disponibles à la livraison des 5 projets encore en cours.

De l’avis des spécialistes du secteur, le rapport-qualité prix n’est pas pour encourager les touristes. Mais il existe une volonté de promouvoir le produit local pour se hisser au moins au rang des pays voisins en matière de tourisme. En dépit des richesses touristiques et de la beauté des sites, le tourisme ne suit pas encore.

Les agences de voyages et de tourisme se contentent pour la plupart de servir de relais pour la billetterie. Il faut le dire, ce sont l’Administration et les collectivités locales qui portent le plus d’intérêt à la saison estivale en mettant tout en œuvre le jour « j » pour le  réaménagement des plages et l’amélioration urbaine des zones côtières. Tous les services concernés, nous assure- t-on, ont conjugué leurs efforts pour être au rendez-vous. A défaut de séjours de standing dans des établissements de qualité, pour les uns et de moyens pour les autres, les baignades en bord de mer restent la solution pour beaucoup de vacanciers.  Côté baignade, la commission technique a autorisé 20 plages dans les communes d’Annaba, Chétaïbi, Seraïdi et la localité de Sidi Salem sur la base d’analyses des eaux de mer effectuées par les laboratoires spécialisés.

L’autorisation à la baignade de Oued  Lghnem, dans la commune de Chétaïbi, a été différée pour  la saison prochaine, des travaux n’étant pas réalisés comme prévu. Sur toutes les plages autorisées, les communes ont pris leurs devants pour que l’hygiène ait droit de cité. La sécurité aussi.

La Protection civile est présente dans tous les sites. Il faut toutefois dire que cet effet est souvent annihilé par le comportement des estivants eux-mêmes qui polluent les plages. Pour la circonstance, la Protection civile  a mobilisé 13 maîtres-nageurs professionnels et une dizaine d’autres nouvellement recrutés et affectés au niveau de toutes les plages autorisées, en plus des 205 agents permanents et des 2 postes avancés à Rizzi Amor et à Aïn Achir. Sur le plan sécuritaire, les services de sécurité sont aussi présents pour garantir la quiétude des vacanciers.

S. Lamari [EL MOUDJAHID - 03-07-2012]