Annaba. Les citoyens en colère contre Sonelgaz

Les habitants de la commune d’El Hadjar vivent le calvaire. En effet, en plein Ramadhan, en plus des températures caniculaires, les coupures intempestives et récurrentes de l’énergie électrique viennent compliquer davantage leur quotidien.

Les commerçants ne sont pas en reste, puisque cette situation, qui a affecté les équipements de froid, s’est répercutée, selon eux, sur le non-respect des conditions de conservation des produits sensibles, notamment laitiers. «Nous sommes dans une situation déplorable. On assiste quotidiennement à plusieurs coupures d’électricité affectant l’alimentation de nos équipements électroménagers», déplore Hamza, un habitant de la cité 502 logements de la commune d’El Hadjar. «Comment jeûner tout un mois avec un climatiseur en panne et un réfrigérateur à l’arrêt ?», s’interroge un quinquagénaire de la cité Fadéla Saâdane de la même commune. Situation similaire à la cité Bouchareb Ismaïl, dans la commune d’El Bouni, où périodiquement, des manifestants procèdent au blocage de la route reliant ce quartier populaire à la localité de H’djar Eddis (commune de Sidi Amar).

L’établissement public de santé de proximité (EPSP) de cette localité souffre également de ces coupures. Ainsi, cette situation récurrente a mis en panne à maintes reprises le groupe électrogène de cette structure sanitaire, placé pour suppléer aux pannes. Ce qui prive les malades de profiter des bienfaits des climatiseurs et ventilateurs, et le personnel de garde des réfrigérateurs.

Les habitants des cités victimes de coupures d’électricité sont unanimes à dénoncer la médiocrité de la prestation de service de Sonelgaz Annaba. «Chaque année, la wilaya de Annaba est exposée aux mêmes problèmes de coupures électriques, notamment au niveau des zones rurales et en période caniculaire. Le citoyen est victime de toutes les formes de coupures électriques allant du délestage aux pannes, en passant par les chutes de tension», s’accordent à dénoncer les citoyens de la région.

Gaidi Mohamed Faouzi [EL WATAN - 30-07-2012]