Annaba. Formation universitaire des PEM

400 enseignants boycottent les contrôles. Etant le seul moyen de faire part de leur mécontentement, près de 400 professeurs de l’enseignement moyen de la wilaya de Annaba, ont boycotté, hier, les contrôles s’inscrivant dans le cadre de la formation universitaire décidée par le ministère de l’Éducation nationale. Imitant en cela leurs homologues des autres wilayas, ces enseignants se sont rassemblés à l’intérieur de la faculté de droit qui abrite la formation et où devaient se dérouler les contrôles. « Cette formation se fait au détriment de nos élèves et de nos familles auxquels nous n’avons plus de temps à consacrer tellement nous sommes pris par les cours», dénoncent-ils. Et d’ajouter que « ces cours se font tous les lundi et jeudi, de 13h00 à 19h00 alors que nous enseignons jusqu’à midi ; comment faire pour y assister et pour faire face à nos obligations familiales». Les protestataires ont également indiqué que l’âge et la situation familiale, entre autres contraintes, pour la plupart d’entre eux ne sont pas compatibles avec les critères de la formation. « Il y a parmi les candidats ceux qui vont partir en retraite dans une année, à quoi bon les astreindre à suivre cette formation, les femmes mariées et mères de familles sont les plus touchées, sans parler de ceux qui habitent loin », soutiennent-ils. Outre cela, les enseignants dénoncent la méthode « handicapante” de cette formation. Ils se plaignent aussi du programme des cours jugé trop chargé, incongru avec leur volume horaire au niveau des établissements scolaires ainsi que le défaut d’encadrement et en particulier la non application des normes spécifiques aux formations. A cet effet, ils demandent, en premier lieu, la révision des conditions d’accès à la formation, afin d’avoir une orientation ayant carrément trait à la spécialité de chacun d’eux. Et également faire participer les enseignants concernés à l’élaboration de ces critères, dans le cas où ils seraient révisés. Aussi ils réclament l’application des textes de loi en vigueur, tout en demandant la résolution des problèmes rencontrés au cours de cette formation. A tout cela s’ajoutent les conditions d’hygiène déplorables des classes exiguës qui abritent chacune quelque cent enseignants. Pour rappel, les contrôles en question ont débuté samedi avec des questions hors de la portée de la plupart d’entre eux, vu que les cours étaient arrivés en retard, à la mi-février, avec le programme de tout un semestre. Des sujets qui étaient élaborés par le bureau régional de l’ENS, non pas par leurs formateurs ce qui a rendu les contrôles très ardus.
L'est républicain > 26/03/07 > Fatoum T