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Annaba. Contrebande de drogue

Publié le 26/03/2007

10 ans ferme pour la businesswoman de Sidi Salem -  Tel était le verdict prononcé par le juge de la session criminelle d’hier, dans l’affaire de trafic et de contrebande de drogue. Une affaire qui avait fait scandale en février 2006, lorsque les douanes tunisiennes du poste frontière de Babouche, avaient mis la main sur 4,7 kg de drogue retrouvés dans le véhicule d’un couple algérien, qui tentait de passer en Tunisie. Les faits remontent à l’aube du 20 février 2006 quand un couple, composé de J.Nacerdine, 39 ans, chômeur, demeurant à Sidi Salem et sa parente, T.Hadda, 52 ans, veuve et mère de 5 enfants, passent le plus normalement du monde le poste frontière d’El Ayoun , sans que les douaniers ne remarquent que, dissimulé sous le capot du véhicule, se trouvait un sac contenant 4,7kg de drogue en plaquettes. Mais à la douane tunisienne, les choses se corsent, le pot aux roses est découvert grâce aux chiens renifleurs, et le conducteur est arrêté, alors que Hadda, sur un signe de son compagnon, s’empare de la pochette contenant les papiers de Nacerdine et s’enfuit vers le poste frontière algérien, en prétextant avoir oublié ses affaires dans la salle d’attente. Mais elle est arrêtée par les douaniers nationaux, et présentée devant le procureur d’El Kala, sous l’inculpation de contrebande de drogue. De son côté, Nacerdine, repris de justice, arrêté par les Tunisiens, écopera de 10 ans de prison ferme pour trafic de drogue. Selon ses aveux, la drogue était destinée à un certain Mourad vivant en Tunisie. Il devait reconnaître en outre, selon les déclarations qu’il a faites devant la justice tunisienne portées sur l’arrêt de renvoi, qu’il travaillait pour un certain Mourad « El Djazairi », habitant Sidi Salem, dont il devait donner le numéro de portable aux enquêteurs tunisiens. L’enquête établira qu’il s’agit en fait de M. Mourad, commerçant, un voisin. A la barre, ce dernier niera catégoriquement les accusations portées à son encontre. Il déclarera tout ignorer du trafic de drogue exercé par Nacerdine. Hadda fera de même. Elle ajoutera que depuis onze ans, elle se rend deux fois par semaine en Tunisie pour vendre et acheter des vêtements, pour faire vivre ses enfants. A la question « pourquoi vous êtes-vous enfuie de la frontière tunisienne si vous n’aviez rien à vous reprocher », elle répondra qu’elle avait paniqué, croyant, à l’attitude des douaniers tunisiens, « qu’il y avait une bombe dans le véhicule ». Une réponse qui ne réussit pas à convaincre le juge, et encore moins le procureur,qui demandera à son encontre et à celle de Mourad, pas moins de 10 ans de réclusion criminelle. La plaidoirie des avocats de la défense devait, au passage, fustiger les douaniers algériens qui « ont tenté de venger la mutation de leurs collègues à la suite de cette affaire » en accusant la mise en cause « qui n’est qu’une pauvre mère de famille innocente, avec des enfants à faire vivre ». La situation sociale difficile de Hadda sera mise en avant, ainsi que «l’absence de preuves tangibles pouvant établir son implication dans cette affaire».
L'est républicain > 26/03/07 > p Farida H.

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