Le président de la chambre pénale près la cour de justice de Annaba, Ras El Aïn Mokhtar, a condamné avant-hier en appel le secrétaire général du ministère de la Pêche, le directeur central des pêches maritimes et océaniques (DPMO), cinq armateurs turcs et un autre algérien à une peine de deux années, dont une avec sursis, tous accusés dans l’affaire de la pêche illicite de 210 tonnes de thon rouge.
Un autre armateur algérien a, quant à lui, écopé d’une peine d’une année de prison, dont six mois avec sursis. En outre, l’ensemble des condamnés sont sommés de s'acquitter solidairement de deux amendes de 8 milliards et de 78 millions de dinars à verser respectivement au Trésor public et aux Douanes pour les préjudices causés, en plus de la saisie des bateaux et de leur armement ayant servi à ce délit. Le 8 janvier, le procureur de la République avait requis des peines allant de 5 à 8 ans de prison ferme à l’encontre des 9 accusés.
Dans son long réquisitoire, Touaibia Brahim, le représentant du ministère public, avait demandé une peine de 8 ans de prison ferme pour le secrétaire général du ministère de la Pêche, 6 ans de prison ferme contre le directeur central des pêches maritimes et océaniques (DPMO) et 5 ans de prison ferme à l’encontre des armateurs impliqués, dont 5 Turcs et 2 Algériens. Les neuf mis en cause sont accusés entre autres de contrebande, pêche illicite du thon rouge dans les eaux territoriales algériennes, évasion fiscale, faux et usage de faux et trafic d'influence. Pour démêler l’écheveau de ce dossier, le président de la chambre pénale, Ras El Aïn Mokhtar, s’était longuement attardé dans son interrogatoire avec les accusés, notamment les Turcs où un interprète avait été désigné pour assurer la traduction.
Un à un, ils ont subi une avalanche de questions ayant trait à la manière avec laquelle les armateurs algériens et turcs ont conclu la transaction. En deuxième instance, ces mêmes accusés avaient été condamnés en juillet 2010 à des peines allant d’un à trois ans de prison ferme avec les mêmes amendes et la saisie des bateaux et leurs armements impliqués dans le trafic du thon rouge vivant.
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