Accompagnée par le maire, le chef de daïra ainsi que des élus et des cadres de la commune et de la wilaya, la délégation des services du chef du gouvernement qui, lundi, à Safsaf, s’enquérait comme c’est la tradition pour ce genre de visite, du parcours et des sites qu’aurait à inspecter M. Sellal, a eu droit à la proximité d’individus, supposés bénéficier de cases dans le nouveau marché de proximité de cette cité ou sur le site proche en préparation, et à un langage aussi débridé qu’ordurier. Où était la sécurité supposée entourer des responsables de ce niveau ? Et jusqu’à quand va-t-on tolérer que de prétendus « malades » et autres « démunis », exigeant ce à quoi ils n’ont aucun droit quand ce n’est pas illégal, se comportent en maîtres des lieux, débitent des insanités, se donnent en spectacle, se dénudent, menacent de tout brûler sinon de s’immoler et comble de l’absurde sont ménagés, au détriment de l’Etat de droit et par ceux- là mêmes qui le personnifient ? Plus grave, la rumeur ne cesse pas, de jeter le trouble à l’occasion de cette visite, sans but précis mais supposé, de protestations pour l’obtention de « droits bafoués », notamment contre le projet de réalisation d’un hôtel du groupe Sheraton. Sachant qu’un tel projet est synonyme, au moins, d’un millier d’emplois directs et indirects et à voir le nouveau visage de Safsaf et à entendre la satisfaction dont font part les résidents de ce quartier, on ne peut que s’étonner mais aussi se demander qui lance ces rumeurs et dans quel but inavoué. Car si des droits sont bafoués, ce sont ceux des citoyens devenus otages des vendeurs à la sauvette et de l’insécurité qu’ils ont installée. Ce qu’oublient les commanditaires, c’est que les mesures qui sont en cours émanent justement du Premier ministre au constat de ce qu’est devenu le pays et l’économie nationale après des années de laisser -aller. Et ces mesures ne peuvent qu’être bénéfiques à ceux qui réellement ont besoin d’un travail mais dans la légalité et on comprend que cette initiative ne peut s’accorder avec l’anarchie sciemment organisée que veulent voir perdurer les manipulateurs parce qu’elle les a enrichis, sur le dos de malheureux. La dynamique initiée par le nouveau Conseil communal dérange elle aussi parce qu’elle met chaque partie concernée devant ses responsabilités car il n’est plus question que l’élu prenne tout sur son dos. L’élu oriente, certes, mais ne peut faire la police, c’est à d’autres que revient cette responsabilité comme on le constate dans d’autres pays parmi les plus avancés de la planète. Et si quelque chose arrive durant la visite du chef du gouvernement, ce ne sera pas du tout de la faute d’élus. Ils travaillent jour et nuit depuis qu’ils sont en place, n’importe qui peut aller le constater et ils ne sont même pas payés correctement pour cela. D’autre part, l’attribution de cases, notamment sur le site en cours de préparation dit « Ennakhlet », va se faire selon le recensement effectué par les services de la direction du Commerce. Mais, on comprend la frustration de certains quand on sait que les étalages sur la voie publique n’étaient pas tous la propriété des vendeurs mais de fonctionnaires et ce sont les vendeurs qui ont été recensés. Aussi, on comprend la « colère » de ceux qui ont perdu un « revenu » net d’impôts et leur souhait de revenir à l’anarchie de la vente informelle pour le récupérer. Quoi qu’il en soit et pour l’insertion de ces jeunes comme le préconise l’Etat et le wali l’a rappelé lors de l’Assemblée générale ordinaire de l’APC, beaucoup de mesures ont été prises et d’autres sites voués au commerce sont en cours de réalisation ou en voie de l’être, tel Souk Ellil, par exemple. Il suffit seulement que ces jeunes prennent patience et n’aillent pas faire le coup de feu à la place de ceux qui essayent de les utiliser à leurs propres fins.
L'EST - 06/02/2013 - Ammar Nadir
Les Commentaires
S'ils veulent s'immoler, bon débarras! L'Algérie n'a que faire de ces fripons qui lui entrave sa marche. On peut lutter, on peut se battre pour ces droits mais dans un cadre légal. Toute autre option est à bannir!
Quant à la manipulation, elle est fort possible. Car la majorité de la population, dont une partie ne sait ni lire ni écrire, ne peut déceler la manoeuvre dont elle aurait pû faire l'objet. Donc elle est facilement maniable à l'instar de la girouette au gré du vent.
"L'Algérie est le pays ayant enregistré la plus forte baisse"en deux décennies, mais avec une augmentation toutefois du marché informel.
Mais que faire? la solution appartient au gouvernement!ce sont avant tout, nos frères algériens ils ont besoin de travailler pour faire vivre leurs familles, il n'y a que nos ministres c'est à eux seuls de trouver la solution pour résoudre cette pagaille!ces vendeurs NE SONT POUR RIEN dans ce désordre.