APC : Le parc communal dans un piteux état

Le nerf névralgique de la commune, son poumon comme l’a qualifié le maire, le parc communal et son matériel roulant dont dépendent les services techniques et surtout celui du nettoiement, est dans une situation catastrophique, selon ce que l’on a pu constater au cours d’une réunion d’élus et des responsables de ce service, lundi. En fait, on navigue à vue dans ce parc ou aucune prévision n’est établie surtout en matière de gestion des stocks et où aucun rapport n’est transmis sur la situation qui y prévaut. Il faut que les élus s’inquiètent pour être mis au courant comme de cette créance en souffrance détenue par la SONACOME/SNVI, de trois milliards de centimes, le total de 171 factures impayées et qui croupit depuis 1995. Personne n’était au courant, il avait fallu inviter le directeur de cette société nationale avec laquelle la commune compte signer une convention pour la fourniture de camions, pour que les élus l’apprennent. L’autre problème réside dans la flotte de camions de marques disparates, SNVI, RENAULT, IVECO, FOTON, et autant de problèmes de service après- vente, de pièces de rechange et même de réparation comme pour les systèmes électroniques de RENAULT qui exigent un technicien étranger faute de personnel qualifié du parc. Pour l’heure, les élus qui étaient en quasi assemblée générale, ont appris que le parc avait une flotte de 169 camions dont 27 bennes- tasseuses pour l’enlèvement des ordures ménagères mais que seulement 13 de ces bennes sont en état, les 14 autres étant à l’arrêt, 6 en réparation dans les ateliers de la SNVI. Ces camions SNVI, les K120 d’une contenance de 7 tonnes, sont pratiquement indestructibles et sont exportés en Europe, c’est dire leur fiabilité mais à Annaba ils ne résistent pas une année, à cause de leur surexploitation, la surcharge jusqu’à 12 ou même 15 tonnes, le trajet de 25 km jusqu’au CET de Berka Zerga et la modification apportée dans les ateliers du parc, la pose de lifteurs pour l’enlèvement des bennes à ordure, sans étude technique. A ce propos, le directeur de la SNVI a déclaré dans son intervention que sa société aurait pu poursuivre l’APC pour atteinte à une propriété industrielle et pointé du doigt les défaillances du parc dans l’exploitation de ce matériel. Aux justifications des responsables du parc, le maire a été très clair en s’interrogeant sur l’absence de tout rapport et en précisant que « ce ne sont pas les fonctionnaires de l’APC qui la dirigent mais mettent en pratique les orientations des élus, comptables devant les citoyens ». Il faut aussi s’adapter au développement urbain et surtout fixer des objectifs, une autre précision du maire alors que les membres du Conseil, dans leurs différentes interventions, ont tous pointé du doigt l’insuffisance de l’enlèvement des ordures ménagères, 13 camions pour plus de 270. 000 habitants, les insuffisances du parc et émis des propositions pour une amélioration à court terme. Le recours à l’agence GTZ a même été évoqué et l’on se rappelle que cette agence avait encadré l’APC pendant plus de trois années, et une amélioration commençait à apparaître mais une volonté sournoise et concertée avait fini par avoir raison de la dynamique nouvelle qui s’installait pour revenir à l’à –peu- près et aux entassements d’ordures qui croupissent des jours, aux coins des rues. Tout cela a été dit et redit et il n’y a plus à revenir dessus mais actuellement, le Conseil communal a pris le taureau par les cornes, si l’on peut dire et une convention va être signée avec la SNVI, dont le directeur a donné l’assurance d’une aide et même de l’encadrement et de la formation des agents de la commune pour une amélioration obligée, avec la fourniture d’un équipement homogène mais surtout un schéma directeur et une organisation étudiée, pour le nettoiement de la commune.

L'EST -13/02/2013 - Ammar Nadir