Annaba : Gestion des eaux - vers la préférence nationale

Voilà près de deux années que le ministère des Ressources en Eau n’a pas encore pris la décision de doter le staff désigné à Annaba pour remplacer la société allemande Gelsenwasser, des moyens financiers pour concrétiser les projets tracés pour la wilaya, à commencer par un nouveau schéma de la gestion en eau avec, au final, une distribution H 24 pour tous. Cette lenteur porte en effet un grand préjudice à la situation assez difficile qui prévaut à Annaba, bien que l’on ait enregistré, de façon globale une nette amélioration en ce qui concerne la distribution, mis à part certains quartiers. « Il se peut que ce dossier, géré par la Présidence, attende de trouver un nouveau partenaire en remplacement de la société allemande qui n’a pas donné satisfaction durant les quatre années qu’elle a passées à Annaba » déclarera un fonctionnaire du ministère concerné que nous avons joint par téléphone, avant d’ajouter « mais il se peut que ce soit le staff algérien en place qui sera seul chargé des différents projets pour Annaba » sans pouvoir expliquer toutefois, si cette dernière option était choisie, la raison pour laquelle les moyens financiers mis initialement à la disposition de la Gelsenwasser, tardent à être reconduits pour Annaba. Rappelons, pour notre part, que les Algériens s’estiment « capables de remplacer n’importe quelle société étrangère, si on leur faisait confiance » comme l’avait déclaré le PDG de la Seata, lors d’une conférence de presse tenue en 2012. De plus, la société allemande Gelsenwasser n’avait consommé, en tout et pour tout et pendant près de quatre années, que 0,04% de l’enveloppe financière de 37 milliards de dinars mise à sa disposition pour concrétiser une vingtaine de projets dans la région Est, dont 16 concernaient la wilaya. La société, qui avait cessé ses fonctions à Annaba en avril 2011, se trouve aujourd’hui impliquée dans un litige avec la Présidence, qui l’avait engagée. Notre interlocuteur devait ajouter que plusieurs sociétés étrangères connues pour leurs compétences en matière de gestion des eaux sont en lice pour prendre la relève de la société allemande, mais qu’aucune décision n’a encore été prise. « Ne serait- il pas temps de faire enfin confiance aux compétences nationales ? » s’est demandé un ingénieur en hydraulique que nous avons interrogé, et qui va dans le sens des déclarations faites il y a deux semaines par les dirigeants de l’université, qui mettaient en avant le fait que « on préfère faire appel aux compétences étrangères, alors que nous avons, à l’université, plus de 2600 chercheurs à la compétence reconnue et 87 laboratoires, qui ne demandent qu’à aider la commune à résoudre ses problèmes ».

L'EST - 21/02/2013 - Farida H.