Annaba: Les vendeurs informels reprennent le chemin de la protestation

Marché de proximité à Safsaf -  Pas moins de 84 jeunes vendeurs informels sont revenus hier à la charge. Ils étaient chassés des trottoirs et rues squattés dans un passé récent, avec des promesses d’être bénéficiaires de stands de façon légale au niveau du marché de proximité à la cité Safsaf. Les vendeurs informels de fruits et légumes ont donc repris le chemin de la protestation. Lors de cette action, les contestataires ont assiégé encore une fois le secteur urbain 3 relevant de l’APC d’Annaba, et ce, pour dénoncer les fausses promesses avancées par les responsables de cette structure. Dans un premier temps, ils se sont rassemblés devant les portes du siège du secteur urbain pour manifester leur colère, avant que la situation n’empire dans un second temps et les plaignants en colère assiègent alors le local. D’après les protestataires, des responsables du secteur urbain 3 leur ont promis la publication, en début de semaine en cours, soit hier, de la liste nominative des attributaires des locaux commerciaux à l’intérieur du marché de proximité récemment inauguré par le Premier ministre, mais aussi de l’autre marché de proximité en voie de construction. Le retard dans la publication de la liste des bénéficiaires, a mis de l’huile sur le feu.  « C’est avec un grand regret et exaspération que nous devons agir de la sorte contre les fausses promesses des autorités locales face à notre calvaire, alors qu’elles nous avaient promis de nous régulariser la situation en nous attribuant des stands commerciaux au niveau de ce marché de proximité dans les plus brefs délais», c’est avec ces propos que se sont insurgés les vendeurs informels dont les charrettes ont été enlevées des trottoirs et rues de la Plaine Ouest. Au cours de cette même action, les protestataires ont réussi à barricader la route principale de la cité Safsaf, occasionnant ainsi un embouteillage. Les passants et les automobilistes ont été empêchés de circuler durant de longues heures. « Au nom des jeunes vendeurs nous voudrions demander la régularisation de notre situation, nous consacrer un espace à l’effet d’exercer notre activité dans la légalité et par conséquent nous pourrions faire vivre nos familles », nous diront certains protestataires. Et d’ajouter que « Encore une fois, nous tenons à rappeler à nos responsables leurs promesses car nous en avons marre des engagements non tenus ». Avant de conclure, « Nous n’allons pas nous plier ou reculer d’un pas. Nous poursuivrons notre action et exprimerons notre mécontentement jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites ».

L'EST - 25/02/2013 - Toufik Ouazaa