Annaba: Un marin-pêcheur sera présenté à la justice

Refus de se soumettre à un contrôle des gardes-côtes-  L’opération vigoureuse de contrôle mise en place par les gardes-côtes, depuis les derniers dépassements et violations qu’a connus le secteur de la pêche et des ressources halieutiques de Annaba, semble déranger plus d’un parmi les gens de la mer. En effet, le refus d’un chalutier  de se soumettre à un contrôle des gardes-côtes en préférant prendre le large et son arraisonnement quelques temps plus tard, aurait pu tourner au vinaigre, n’était-ce  une sage communication entre les marins-pêcheurs et les gardes-côtes. Ainsi, le port de pêche de Annaba a failli être de nouveau le théâtre d’un mouvement de protestation de la corporation des marins pêcheurs, après qu’un des leurs eut été pris en chasse et arrêté, jeudi, à quelques mètres du port de pêche de Annaba par les gardes-côtes, apprend-on auprès de la station maritime principale de Annaba. Cette tentative de contestation est à mettre sur le dos du président de l’Association pour le développement et la promotion de la pêche, qui se trouve être un porche du pêcheur interpellé, selon le colonel Senouci, chef de la station maritime de Annaba. Les patrons de petits métiers et de chalutiers avaient commencé à manifester leur colère devant ce qu’ils ont qualifié d’arrestation arbitraire, jusqu’à ce qu’on leur explique les tenants et aboutissements exactes de cette interpellation. Selon des sources proches de la station maritime principale d’Annaba, le marin pêcheur aux commandes du chalutier Abou Merouane AN 190 aurait été en effet surpris par une frégate des gardes-côtes dans une zone de pêche règlementée. Il aurait refusé de se soumettre à un contrôle de la part de ces derniers. Pis, explique-t-on, il aurait ignoré les injonctions de la marine nationale et a pris la fuite avant d’être rattrapé et arraisonné, une heure plus tard, par ses poursuivants. Nos sources indiquent que le responsable du chalutier devrait être présenté prochainement par devant le Parquet d’Annaba pour répondre de son acte notamment le délit de fuite.

L'EST-10/03/2013 - B. Salah-Eddine