Le secteur des œuvres universitaires à Annaba sortira-t-il de la coupe de l’UGTA en raison du bras de fer entre syndicalistes et travailleurs ? C’est ce que nous révéleront les jours à venir. De sources fiables, nous apprenons que plusieurs centaines de travailleurs des 17 cités universitaires que compte la wilaya, ont entamé il y a quelques jours des démarches accélérées pour obtenir le plus de voix des travailleurs et donc d’appui quant à leur nouvelle stratégie d’exercice syndical. D’après nos sources, ces mêmes travailleurs ont procédé récemment à la distribution de formulaires à remplir au sein des employés du secteur des œuvres universitaires, concernant essentiellement l’affiliation à un syndicat libre et autonome. Ils visent par ces démarches, à contrer l’UGTA. Car, selon les mêmes sources, les différentes sections syndicales affiliées à la centrale syndicale, n’étaient pas à la hauteur des aspirations des travailleurs lors des précédents mouvements de protestation et notamment la grève générale du début de l’année, où les syndicalistes en question ont montré une sorte de partialité à l’égard de l’administration au détriment des travailleurs et de leurs préoccupations, et ce avec le soutien des dirigeants de l’UGTA. Ainsi, L’Union de wilaya affiliée à l’UGTA et les sections syndicales, ne leur ont pas laissé de choix. En effet, des centaines de travailleurs des cités universitaires ont donné d’ores et déjà leur aval pour participer à la création d’un syndicat autonome. On parle de 200 travailleurs à la cité universitaire de Chaiba, de plus de 50 autres employés à celle de Djabaili Salah, de 48 travailleurs mobilisés pour la circonstance à la résidence universitaire de Sid Achour… . La majorité des travailleurs, signalent nos sources, sont plus que jamais déterminés à être chapeautés par une organisation syndicale autonome. Ils entendent par cela, faire entendre leur voix de colère vis-à-vis l’ingérence de l’Union de wilaya dans le fonctionnement de leurs sections syndicales et le laxisme de leurs syndicalistes qui ne cherchent que leurs intérêts personnels. En attendant, le secteur des œuvres universitaires continue à broyer du noir. Ce sont les travailleurs, qui se mobilisent présentement pour redonner à l’exercice syndical sa valeur d’antan.
L'EST - 11/03/2013 - Toufik Ouazaa
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