Annaba : Du poisson avarié importé de Tunisie

Deux personnes interpellées et 8 quintaux saisis à Annaba-  Plusieurs quintaux de poisson avarié ont été saisis par les éléments de la brigade de la gendarmerie de Fellah Rachid (ex Saint-Cloud) de Annaba avec, en prime, la mise au grand jour des agissements d’un réseau, apprend-on de sources sécuritaires. Cette quantité, principalement du merlan, dont la détérioration a été confirmée par les analyses d’un laboratoire spécialisé, a été découverte lors d’une opération de contrôle de routine, à bord d’un camion frigorifique. Deux personnes qui projetaient de la vendre ont été interpellées, sous le pont de la Tranchée. Après investigations, il s’est avéré que le produit en question a été importé de Tunisie à partir des frontières de Tébessa en passant par la wilaya de Souk-Ahras pour atterrir à Annaba dans un état de « décomposition ». L’un des mis en cause n’est autre que le fils d’un grand patron de pêche en activité à Annaba. Ils seront présentés à la justice demain mardi ou mercredi, en attendant les résultats des investigations qui se sont élargies à d’autres régions notamment frontalières avec la Tunisie. Nous apprenons à ce sujet que les limiers de la gendarmerie nationale se sont déplacés à Bouchegouf, dans la wilaya de Guelma, sur les traces de certains complices, dont le « cerveau s’y trouvent». Quant à la marchandise, elle a été finalement détruite par les services de la gendarmerie nationale. L’écoulement du poisson qui échappe à tout contrôle vétérinaire est devenu monnaie courante à Annaba. En effet, au mois de novembre dernier, des tranches de cachalots, avaient été proposées sur les étals clandestins qui pullulent, tout le long du front de mer de Sidi Salem. En effet et, selon certaines indiscrétions, plusieurs mammifères cétacés, des cachalots ayant échoué lors des derniers intempéries dans cette zone maritime et rejetés par la mer auraient fait l’objet d’une « récupération » par des énergumènes qui, sans scrupule ont procédé à leur dépeçage et découpage en morceaux pour la vente. A Annaba, tout le monde le dit : en l’absence de tout contrôle, en l’absence d’un service vétérinaire, le vide a été « comblé » par des poissonniers en herbe qui, par leurs actes délictueux portent atteinte à la santé publique. La chair de ce cétacé avait été vendue à raison de 350 dinars le kilogramme, avec tous les risques que ce « produit » comporte, car l’on ignore les conditions dans lesquelles ont échoué ces cachalots.

L'EST-  18/03/2013 - B. Salah-Eddine