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Annaba: Entre 1500 et 2000 personnes vivent avec le SIDA à leur insu

Publié le 28/03/2013

C’est ce qui ressort des déclarations qui nous ont été faites hier par le Dr Skander Soufi, coordinateur du réseau algérien contre le Sida, en marge de la 2ème édition des journées thématiques sur la prise en charge de la femme enceinte vivant avec le VIH tenues à l’Ecole de formation supérieure des sages-femmes les 22 et 23 mars derniers. Sur ce chiffre très inquiétant, on notera une nette prédominance chez les femmes, particulièrement exposées du fait de leur vulnérabilité économique au phénomène de la prostitution notamment. On ajoutera d’autre part que ce sont les femmes au foyer qui sont les plus atteintes par la maladie d’après les conclusions d’une enquête de proximité effectuée il y a quelques années par les spécialistes d’Anis d’Annaba. Une constatation pour le moins inattendue, comme devaient le déclarer plusieurs médecins, qui s’interrogent sur l’origine la plus plausible des contaminations de ces femmes. D’autre part, on ajoutera le fait que de nombreuses personnes qui apprennent qu’elles sont porteuses du VIH suite à un dépistage, ne reviennent plus jamais pour se faire soigner, ajoutant ainsi de nouvelles contaminations, faisant du sida une maladie considérée encore comme un tabou, d’après les explications données par les responsables de l’associations AnisS, à l’occasion des fréquentes activités de proximité effectuées par l’association. Il y a 3 ans, plus de 70 personnes dans ce cas se sont perdues dans la nature, et constituent de ce fait un grand danger pour les personnes non protégées ou ignorantes de ce fléau, en particulier dans les campagnes, où le sida est pratiquement inconnu des riverains, faute de communication. Une lacune qu’AnisS tente de minimiser grâce à ses actions visant particulièrement ces populations considérées comme les plus vulnérables. D’un autre côté, pour revenir à ces Journées, nous ajouterons, comme l’a précisé le communiqué d’AnisS, au niveau national, les spécialistes estiment la population contaminée et qui l’ignorent, entre 6000 et 12000, (8% seulement ont accès aux services de prévention, entrainant un nombre croissant d’enfants contaminés à la naissance.) toujours avec un nombre plus élevé de femmes, suivant ainsi la tendance internationale. En effet, même si « l’Algérie compte parmi les pays à faible prévalence avec un taux de personnes vivant avec le VIH inférieur à 1% de la population générale, notre pays continue tout de même d’enregistrer un nombre croissant de nouvelles contaminations, et par conséquent, il y a urgence. Les femmes et les enfants semblent être les plus vulnérables. Aussi, comme l’a déclaré le Dr Soufi « Nous avons enregistré un grand retard dans l’implémentation des programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère enceinte à l’enfant mais de grandes avancées ont été réalisées dernièrement à travers la mise en place d’une stratégie nationale sur la PTME. Cette initiative accompagne cette stratégie et nous exhortons les responsables institutionnels à accélérer la mise en œuvre effective de cette stratégie à même de protéger des centaines d’enfants du VIH », avant de conclure :  « Les acteurs du Réseau Algérien contre le Sida prévoient de développer des outils d’éducation thérapeutique et nutritionnelle standardisés et adaptés au contexte des malades en Algérie de façon à un impact réel sur la qualité de vie de ces derniers ».

L'EST - 28/03/2013 - Farida H.

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