Annaba: Nouvelle ville de Draa Errich - Plaidoyer pour contrer les détracteurs

« C’est un projet sérieux et nous bénéficions du soutien du gouvernement et de l’appui de tous les ministères concernés, entre autres le Ministère de la Ville et de l’Environnement, pour éviter la création de cités dortoirs mais au contraire, créer un pôle urbain intégré avec tous les équipements que cela suppose, y compris culturels et ciblant la jeunesse ». C’est d’emblée, dans un plaidoyer que s’était engagé le wali d’Annaba, M. Mohamed El Ghazi, pour défendre le projet de pôle urbain de Draa Errich et pour contrer « ceux qui veulent torpiller ce projet par des arguments fallacieux », a-t-il indiqué. Aussi la rencontre autour de ce projet qui s’était tenue à la wilaya jeudi, était plus une réunion d’évaluation, un état des lieux que technique et y assistaient tous ceux qui participent directement ou indirectement à ce projet, notamment des architectes et universitaires locaux associés à ce programme de développement, « et pas seulement l’administration », avait aussi précisé le wali. Il est vrai que les seuls arguments à faire valoir contre ce projet, résident dans l’indemnisation d’occupants des terrains qui accueilleront le projet et peut être dans la conception même du projet. Pour ceux qui font état de droits sur les terrains et qui avaient déjà interpellé le Chef du gouvernement lors de sa visite au site, à condition que ces droits soient reconnus, notamment dans l’exploitation d’oliviers, ils seront indemnisés. Quant à la conception de cette nouvelle ville, il serait étonnant que tous les experts qui planchent sur le projet, avec toutes les innovations urbanistiques que connaît le monde actuellement et tous les moyens financiers disponibles, on puisse encore aboutir à des cités dortoirs. Par contre, il faut se pencher un peu plus sur les bénéfices attendus, l’essor économique que va connaître toute cette région et toute la wilaya avec ce projet. Il avait d’abord fallu faire le choix du site en évitant des terres agricoles productives et trouver suffisamment d’espace pour accueillir toute une ville qui, à terme, abritera une population de 250 000 âmes. Ensuite, le master plan de ce projet a fait l’objet d’ajustements constants, à travers des dizaines de rencontres techniques depuis 18 mois, comme avait tenu à le rappeler la représentante de l’URBAN, partenaire de ce projet. Il fallait résorber aussi le déficit en matière de foncier pour la réalisation de logements alors qu’au moins 8 000 unités étaient en attente, avait rappelé le wali. Avec ce projet, ce sont quelque 25 000 logements qui seront réalisés dans une première phase et la mise en place d’équipements structurants, tels qu’infrastructures universitaires, de santé, culturelles, sportives, etc. Pour le DUC, on pourrait même investir dans le secteur privé de la santé avec des cliniques spécialisées alors qu’il a rappelé la proximité de zones industrielles et de zones commerciales à quelques kilomètres du site. N’importe qui peut se faire une idée sur le formidable essor économique que peut connaître toute cette région, ce que cela signifie en matière d’emploi et les investissements multisectoriels que cela suppose. Mais que voulez-vous, alors que le tramway dans d’autres pays existe depuis plus d’un siècle, ici à Annaba, au 21ème siècle on est encore à décider d’un tracé pour son passage et cela depuis des années ! Comment peut-on parler de développement quand à la moindre initiative, des voix s’élèvent pour l’empêcher mais n’empêchent pas l’anarchie.Pourquoi personne ne parle de Sidi Aïssa alors qu’en regardant ce site supposé résidentiel, depuis l’amorce du Boulevard Seddik Benyahia, vous avez l’impression de voir une favela brésilienne. Des constructions disparates, des cubes de béton étagés, des carcasses de briques, aucune esthétique urbaine et pourtant on se bouscule pour y avoir un morceau de terrain et ajouter son « innovation », à ce marasme architectural.

L'EST - 30/03/2013 - Ammar Nadir