Et, revoilà les pratiques douteuses...
Tous les personnels des hôpitaux de la wilaya ont suivi l’appel à la grève lancé par la fédération UGTA au niveau
national, paralysant ainsi pratiquement toutes les activités hospitalières, à l’exception des services des urgences
et de la maternité, où un service minimum a été observé. La pression sur la tutelle est énorme, quand on sait que
ce mouvement de grève sera observé pendant trois jours, les 8,9 et 10 du mois, pour recommencer lundi prochain,
comme nous l’a précisé le leader du syndicat Kamel Fritah. « Les autorités auraient dû s’attendre à un tel
mouvement de revendication quand on sait par exemple, en ce qui concerne les corps communs, il y a des agents qui
touchent un salaire mensuel de 12000 dinars, ce qui représente tout juste 400 DA par jour. La majorité sont des
pères de familles, avec plusieurs années d’ancienneté. Après avoir longtemps patienté, les hospitaliers ont décidé
de passer à l’action concrète. » Ce dernier, qui avait fait le tour des services des hôpitaux et des différents
services, devait confirmer que le mouvement de grève a été « suivi à 100 % ». Rappelons que les agents hospitaliers
ont effectué par le passé, de nombreux rassemblements de protestation devant la direction de leurs hôpitaux
respectifs, pour demander une révision à la hausse de leurs salaires jugés « minables », notamment en ce qui
concerne les corps communs, particulièrement lésés, et qui n’avaient bénéficié jusqu’ici, que d’une légère hausse,
qualifiée de « hausse de la honte », que les intéressés, criant à la marginalisation, ont immédiatement rejetée.
Les autorités concernées vont-elles finir par céder du terrain au profit des hospitaliers, décidés à aller jusqu’au
bout, à l’appel de leur syndicat ? On s’attend en tout cas à ce que de sérieuses négociations soient entamées avec
les représentants des travailleurs, l’enjeu étant trop important, les hôpitaux ne pouvant pendant longtemps
continuer à travailler uniquement 4 jours sur 7 sans provoquer de graves préjudices à l’exercice de la santé
publique, déjà minée par les problèmes de fond qui ne semblent pas trouver de solution depuis des années. « Et si
on pensait aussi aux malades ? » s’est exclamé un malade qui a dû rebrousser chemin, n’ayant trouvé que des
services déserts, et les employés regroupés dans des bureaux sous l’emblème « personnel en grève ».
L'EST - 09/04/2013 - Farida H.
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