Annaba: Les boulangers débrayent, les consommateurs pénalisés

Sans surprise, les boulangers de la wilaya à l’instar de leurs homologues, partout ailleurs dans le pays, ont répondu favorablement à l’appel de grève lancé par leur bureau national de l’Union Générale des Commerçant et Artisans Algériens « UGCAA ». Selon le bureau local de celle-ci, une forte participation à la journée de protestation dite « sans pain » a été enregistrée. On estime sans exagération et sans hésitation, le taux de suivi à 100%. Hier, toutes les boulangeries ont baissé rideaux. « Notre journée de protestation sans pain a été très réussie. Elle est venue en vue d’attirer l’attention du ministre du Commerce sur les conditions de travail dans lesquelles nous exerçons. A cet effet, nous étions alors dans l’obligation de marquer un arrêt du travail, sans pour autant viser les consommateurs et ce pour être rétablis dans nos droits légitimes que nous revendiquons depuis plusieurs années», ont fait savoir les organisateurs de la grève. Les consommateurs quant à eux, qui n’étaient pas unanimes se sont sentis pénalisés. Ils s’estiment être toujours les seuls à payer la facture d’un différend opposant les pouvoirs publics aux opérateurs commerciaux, dans ce cas de figure, les boulangers et le ministère du Commerce. Au moment où certains citoyens ont manifesté leur solidarité avec cette catégorie artisane qui lutte pour la satisfaction de ses revendications. D’autres consommateurs, par contre, n’ont pas caché leur mécontentement fustigent les propriétaires des boulangeries qui commercialisent « illégalement » leurs produits au moment de la grève. Puisque le pain, sous toutes ses formes, se voit commercialisé par des vendeurs informels sur les trottoirs de la ville. Sur ce sujet, le bureau local de l’UGCAA a promis d’ouvrir une enquête sur cette affaire qui ne fait que ternir l’image de la filière du pain et de l’Union toute entière. Rappelons que la revendication principale des boulangers est de revoir à la hausse le prix du pain, soit 15 DA la baguette du pain, sinon la baisse du prix de la farine qui est de 2000 DA le quintal à l’effet d’arranger la situation. A cela s’ajoute le problème des charges parafiscales jugées trop pénalisantes.

L'EST - 221/04/2013 - Toufik Ouazaa