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Annaba: Des zones industrielles sans unités de production

Publié le 07/05/2013
L’image qu’offrent aujourd’hui ces sites est celle d’une friche industrielle que les démarches économiques qui vont de la restructuration des entreprises à celle de la création des holdings et de sociétés de gestion des participations n’auront pas réussi à ressusciter.
Pôle industriel par excellence, avec son gigantesque complexe sidérurgique d’El-Hadjar et l’usine tentaculaire d’engrais phosphatés de Fertial (ex-Asmidal) ainsi qu’une multitude de petites et moyennes entreprises publiques et privées, la wilaya de Annaba n’est pas parvenue à faire prospérer ou à tout le moins préserver ce statut privilégié.
La véritable ruche économique que constituait cette région dans les années 1980 à 1990 aura vécu, et des 1500 unités pourvoyeuses de richesses et d’emplois il n’en reste plus que 250, dénombre-t-on, à regret. Il y  a eu certes des velléités de restructuration et de valorisation de cet acquis, entre-temps, car ce tissu industriel conséquent demeure un facteur stimulant pour l’investissement avec la proximité du port et de l’aéroport et d’une importante infrastructure routière. Malheureusement, l’implantation de projets industriels dans cette wilaya n’a pas pu se concrétiser malgré les quelques projets lancés car les réalisations se sont avérées timides dans des créneaux souvent inadéquats avec un flux d’investissement plutôt lent, sinon insignifiant et on en est encore là, au désespoir des décideurs. Force est de soutenir que les zones industrielles à Annaba ne manquent pas, il en existe quatre et pas des moindres en importance et en situation géostratégique, à commencer par celle de Pont Bouchet, d’une superficie de 120 hectares, avec 50 opérateurs, et celle de Meboudja, où activent quelque 50 opérateurs sur 70 hectares, en plus des zones MIN (marché à intérêt national) et de la ZI de Berrahal, qui totalisent à elles deux plus de 200 hectares.  L’image qu’offrent aujourd’hui ces sites est celle d’une friche industrielle que les démarches économiques qui vont de la restructuration des entreprises à celle de la création des holdings et de sociétés de gestion des participations n’auront pas réussi à ressusciter. Les entreprises encore en activité représentent une lueur d’espoir pour l’ensemble de la région, elles sont spécialisées dans l’agroalimentaire, la transformation métallique, le plastique, le verre, le papier et les matériaux de construction. Autant d’unités de production, qui, si elles répondent à une partie de la demande locale en termes de produits de consommation, n’offrent que peu d’emplois. Et ça ne va guère mieux pour les grands complexes industriels que sont ArcelorMittal et Fertial, qui résistent tant bien que mal aux effets de la crise économique et financière mondiale. Au complexe sidérurgique d’El- Hadjar, par exemple, la tension sociale est à son paroxysme en raison des difficultés financières auxquelles doit faire face l’entreprise mixte AMA. Tant et si bien que Joe Kazadi, son directeur général, dans une note d’information adressée aux travailleurs, a placé l’année 2013 sous le signe de la survie de l’entreprise et appelle à la contribution des 5 500 salariés pour la surmonter. Fixant les objectifs de production de l’exercice en cours à 900 000 t d’acier liquide et imposant une rigoureuse politique de gestion de ressources humaines, qui n’écarterait pas l’éventualité de la mise en application d’un plan social, ce responsable en appelle à la contribution des salariés pour éviter le péril. Tous les directeurs auraient, d’ailleurs, été instruits de réduire leurs effectifs de 20% et de déplacer les agents en sureffectifs vers le “centre de mobilité”, indiquent des sources proches de cette entreprises. Ces mêmes sources affirment que dans une première phase, 500 ouvriers des deux aciéries à oxygène devraient être redéployés dans les semaines à venir, tout en dévoilant que la direction du site envisagerait l’abandon pur et simple de la filière classique de production, qui se compose des hauts-fourneaux, de la PMA et de la cokerie. Ce qui équivaudra à prononcer le licenciement sans autre forme de procès de quelque 2 000 salariés dans cette usine qui employait dans un passé récent plus de 18 000 travailleurs et qui tourne actuellement avec le tiers de cet effectif.

Liberté - 06/05/2013 - ALLIA Ahmed
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