Rassemblement aujourd’hui des parents des ouvriers grévistes - Le mouvement de grève entamé depuis mardi dernier par les ouvriers de l’unité du port et celles de LRB et LFR du complexe sidérurgique ArcelorMittal, risque de prendre un tournant grave, à défaut jusque-là d’un dénouement heureux à la crise opposant la direction générale aux ouvriers des entreprises de sous-traitances. C’est du moins ce que laisse entrevoir le rassemblement prévu ce matin par les parents des ouvriers en grève depuis la semaine passée. A travers ce mouvement, ils comptent rencontrer le chef de l’exécutif dans le seul but de lui faire part des intimidations et pressions qu’ils subissent aussi bien avant et pendant le mouvement de grève. D’ailleurs, des représentants de la ligue des droits de l’Homme se sont rendus, hier en début d’après-midi au port de Annaba, pour s’enquérir de l’état de santé d’une soixantaine d’employés qui n’ont rien
mangé depuis vendredi.
Ces derniers affaiblis après plusieurs heures de jeûne « forcé », ont eu le droit de se rassasier. Selon la ligue des droits de l’Homme, c’est une première dans les anales des débrayages que des grévistes soient privés de repas.D’habitude ce sont les contestataires qui entament une grève de la faim. Cependant, la direction a dû prendre des mesures plus rationnelles. Précisons, que ce mouvement qui s’est propagé du port vers le complexe d’El-Hadjar, aux unités LRB et LFR, se poursuit toujours devant la détermination des grévistes visiblement très las des conditions de travail et du non-respect des engagements pris par la direction du complexe à leur égard. A noter que jusqu’à la journée d’hier, la situation n’a connu aucun changement au niveau des deux sites. Des rondes de la gendarmerie nationale sont enregistrées depuis jeudi au niveau du complexe sidérurgique ArcelorMittal. A défaut de solution qui mettrait un terme à ce mouvement qui paralyse sérieusement l’activité au sein des deux sites, l’intervention de la force publique n’est pas à écarter, ont souligné des sources proches de l’usine. Du côté du nouveau syndicat, aucune réaction concrète n’a été enregistrée depuis le début de ce mouvement.
L'EST - 12/05/2013 - Boufessioua Sofiane
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