Annaba: A l’approche de Ramadhan - Trafic de stupéfiants en hausse

Chaque année et à la même période, précédant le mois sacré du Ramadhan, une véritable frénésie s’empare des trafiquants de résine de cannabis ou de produits psychotropes divers. Sachant qu’avec la fermeture des bars et des dépositaires de boissons alcoolisées, les mordus de la « plane » iront chercher l’ivresse dans ces produits hallucinogènes. De nombreuses saisies et arrestations ont été opérées par les services de sécurité tous corps confondus et on citera en premier lieu le Service Régional de lutte contre la vente et l’usage des drogues, la brigade des stupéfiants et d’autres services de police de la Sûreté de Wilaya et particulièrement la Gendarmerie nationale qui traque les petits dealers et les gros pontes à travers les villes et villages de la Wilaya. Malgré cet étau de fer qui enserre le marché des stupéfiants, les pourvoyeurs et les petits dealers continuent à proliférer. Les deux sexes sont concernés.
 D’autres se cachent derrière la religion, en s’affublant de kamis et de barbe pour tromper les gens, tel le baron ramené d’Oran et propriétaire des 50 kg saisis à Tébessa. Les psychotropes en profusion circulent sous le manteau. L’approvisionnement se fait à travers des importateurs comme ceux de Bir Haddada (500 000 comprimés de Rivotril saisis dernièrement), d’autres en utilisant des dizaines d’ordonnances trafiquées ou en les subtilisant .à des malades au sortir de l’asile ; mais là où cela devient aberrant c’est la quête de plantes susceptibles d’amener leurs consommateurs au nirvana. La cueillette des pavots de coquelicots se fait en douce, tout en faisant semblant de chercher de la « harcha » dans les champs de blé où cette plante printanière existe en grand nombre. D’autres cultivent des hortensias, non pour leurs belles sommités mais pour les sécher et rouler un joint. Nous ne citerons pas l’énorme panoplie de plantes qui sont consommées en ersatz de la chira. Les essais se font et peu importe le résultat, seul celui qui est susceptible d’assommer un bœuf sera bon pour servir. Aux dernières nouvelles datant du 15 mai, un dangereux récidiviste surnommé « Eddeb » âgé de 39 ans vient d’être mis aux arrêts à Sidi Salem pour la détention de 15 morceaux de résine de cannabis et une somme de 17 000 DA provenant de son commerce illicite. Il a été bien entendu placé sous mandat de dépôt par le Magistrat instructeur près le Tribunal d’El Hadjar après sa présentation le 16 mai.
Un autre individu circulant à moto a été appréhendé boulevard Souidani Boudjemaâ par les éléments de la police du 9ème Arrondissement. Le simple contrôle des documents de la motocyclette s’était avéré concluant puisqu’après sa palpation, on avait découvert dans ses poches 5 morceaux de cannabis. Âgé de 28 ans, le dealer se trouve être un récidiviste. Présenté le 16 au Parquet, il a été placé  en prison préventive.

L'EST - 18/05/2013 - Ahmed Chabi