Annaba: Arrêt de production de la laiterie de Besbès - L’ONIL Annaba abuse !

Le lait en sachet manque affreusement depuis plusieurs semaines au niveau de certaines communes de la wilaya d’El-Tarf. Les habitants ne savent plus à quel saint se vouer devant cette situation qui, au fil des jours, devient une menace pour la stabilité de la région. En effet,  les habitants qui, au même titre que les distributeurs, dénoncent cette rupture d’un produit aussi vital tirent la sonnette d’alarme sur une situation à la limite de l’explosion. D’ailleurs, ils menacent d’opter pour des mesures radicales en investissant la rue, si les autorités concernées ne viennent pas à mettre un terme à cette carence. Les raisons de cette défaillance: l’arrêt  brutal de production de la laiterie de Besbès ; une unité qui offre des postes d’emploi à 47 jeunes et qui met sur le marché quelque 30.000 litres/jour de lait pasteurisé  en sachet. Nous ne sommes rapprochés d’un des responsables de la laiterie de Besbès pour apporter des éclaircissements sur l’arrêt de production.  Ce dernier, a décidé de sortir de son mutisme et pointe directement un doigt accusateur en direction l’Office National interprofessionnel du Lait (ONIL), dont la direction régionale est implantée à Annaba. Notre interlocuteur n’est pas allé avec le dos de la cuillère en direction de cet office qu’il accuse d’avoir refusé d’approvisionner sa laiterie en matière première. « nous sommes à la troisième semaine, soit depuis le 8 du mois de mai, que l’ONIL refuse de nous alimenter en poudre de lait sans aucune raison». Plus grave,  le responsable de la laiterie de Besbès, parle de représailles et de diktat.  « C’est à la suite d’une altercation verbale entre un des agents de l’office et  le comptable de notre entreprise, que l’approvisionnement en matière première de notre entreprise a été  bloqué par châtiment, et ce, malgré des excuses faites par écrit, à ce sujet, aux responsables de l’ONIL », explique-t-il. Au-delà de la pénalisation sauvage en produit laitier des populations, cette situation s’est répercutée négativement sur une cinquantaine de jeunes distributeurs de lait, grâce à l’exploitation de quelque 20 camions obtenus dans le cadre des dispositifs de  l’ANSEJ et CNAC.  En chômage technique forcé depuis plusieurs jours, ces jeunes ont, à leur tour, tiré à boulets rouges sur les responsables de l’ONIL/Annaba. Les exploitants des camions qui ont des charges à payer mensuellement, dont des échéances de crédit bancaire, estiment qu’ils ont été, le moins que l’on puisse dire, “tenus en otages”.  Ces derniers avertissent à leur tour d’utiliser la manière forte, si ce problème perdure. « Devant une situation allant de mal en pis,  nous allons organisé, pour faire entendre nos doléances, une manifestation visant le blocage de la route devant le siège de l’ONIL à l’aide de nos camions », assurent les jeunes exploitants. Pour apporter un temps soit peu des éclaircissements sur cette affaire auprès des responsables de l’ONIL, et en l’absence du 1er responsable « injoignable », aucun des travailleurs n’a daigné répondre à nos interrogations. «Sseul le directeur est en mesure de vous répondre… » ont-ils lancé.

L'EST - 23/05/2013 - B. Salah-Eddine