Annaba : Assassinat du gardien de l’entreprise Raylan- Réclusion criminelle à perpétuité pour les criminels

 Deux ex-employés, dont un gardien travaillant pour le compte du patron de l’entreprise Raylane, spécialisée dans le montage et la vente des équipements électroménagers, ont été condamnés, hier par le tribunal criminel à la réclusion criminelle à perpétuité pour homicide volontaire avec préméditation. Un crime abominable commis contre un gardien de nuit dans la soirée du 31 juillet de l’année écoulée, alors qu’on était en plein mois de piété. Des jours sacrés qui n’avaient pas empêché les auteurs de tuer sauvagement et froidement ce gardien, marié et père de deux enfants en bas âge. La victime avait été, à titre de rappel, retrouvée la matinée vers 10h, par un employé de l’usine gisant dans une mare de sang, au niveau du point de vente de Sidi Brahim. Aussitôt, il informa les responsables de l’usine implantée à Saroual, commune d’El Bouni. Ces derniers, dépêchés sur le lieu du drame, trouvèrent la victime à demi décapitée. Son corps recouvert d’un carton avec des traces de violences visibles sur diverses parties du corps. Le médecin légiste a, outre le violent coup de sabre porté à la nuque, relevé 12 coups de couteau assénés par les auteurs. Une fois la victime décédée les tueurs ont fait main basse sur une somme d’argent cachée dans un coffre-fort,  s’élevant à environ 250 millions de centimes. Les enquêteurs de la brigade criminelle avaient réussi en un temps record à identifier les criminels grâce aux témoignages de certaines personnes, ayant vu les tueurs roder dans les parages la nuit du meurtre. Un des auteurs, avait même acheté un bélier qu’il a offert à la famille de la victime, quelques heures seulement après la découverte macabre. Son comportement suspect a éveillé les soupçons des personnes présentes au moment de son arrivée au domicile du défunt. Il fut arrêté quelques heures après par les services de police qui ont réussi à relever sur la scène du crime des preuves matérielles l’impliquant directement. Son complice, qu’il avait dénoncé lors de l’interrogatoire, fut à son tour appréhendé. Les enquêteurs ont, par ailleurs, récupéré une partie de la somme volée du point de vente. Lors du procès, les deux inculpés se sont rejeté la culpabilité sur les conditions dans lesquelles la victime a été tuée.

L'EST - 05/06/2013 - Boufessioua Sofiane