Annaba: Doté d'équipements de pointe - Le CHU se met à niveau

C’est ce qui ressort des points abordés par le Pr. Bouaziz, directeur des activités médicales du CHU, qui a animé un point de presse hier au niveau de l’hôpital Ibn Rochd, en sa qualité de chargé de la communication dans ce secteur, sur l’évolution des actions entreprises par le directoire, (installé depuis le début de cette année) allant vers la remise à niveau du CHU. Premier point, la cardiologie. “Le cathéter, qui était en panne pendant une année, a été remis en fonction depuis un mois suite à d’énormes difficultés, le constructeur n’étant pas en mesure d’assurer sa réparation” et d’ajouter : « la panne de cet appareil avait eu un grave retentissement sur la vie des patients, on comptait deux morts par jour, faute de soins appropriés ». Aussi, sa réparation, qui a pu se réaliser grâce à des initiatives personnelles, était l’objectif premier à atteindre. « Aujourd’hui, la salle est fonctionnelle, la prise en charge qui s’est normalisée, permet de sauver des vies humaines ». Le service des urgences s’achemine vers une remise à niveau en passe de le hisser à la norme internationale, à en juger par l’aspect du service des urgences chirurgicales de l’hôpital Ibn Rochd, qui sera fonctionnel dans les tout prochains jours, et qui n’a rien à envier à un service similaire européen. Cette action de renouvellement touche simultanément le service d’urgences médicales de l’hôpital Ibn Sina, qui était jusqu’à présent, un véritable mouroir, et s’inscrit, comme l’a souligné le Pr. Bouaziz, dans la décision d’assurer au malade toute sa dignité, et lui donner le droit à un service public correct, une option qui avait longtemps disparu du quotidien des citoyens qui fréquentent le CHU. Parmi ce “renouvellement”, on notera l’acquisition de la remise aux normes de la salle d’hémodialyse avec l’installation de nouveaux générateurs, le lancement de la chirurgie endoscopique, dans le but d’arriver à la « chirurgie du jour » qui limite à quelques heures le séjour à l’hôpital du patient opéré. D’autres acquis ont été réalisés dans le domaine de l’investigation médicale, des scanners de dernière génération, un IRM, et le renouvèlement progressif du parc radiologique qui passe au numérique. De son coté, la gestion et la prise en charge du servi ce de l’oncologie ont été rendues autonomes, en attendant la mise en service (très controversée) du CAC. Dans ce contexte, le CHU vient d’acquérir des équipements de dernière génération dans ce domaine, permettant la mise en pratique de la chimio ciblée, qui permet de circonscrire avec exactitude les tumeurs et de les traiter de façon plus efficaces. Une première dans notre pays. Il ne reste plus que la radiothérapie, qui dépend de la politique globale de la santé, et non du CHU. D’autres projets ont été programmés, comme le service de la réanimation pédiatrique de l’hôpital Ste Thérèse, qui ne peut cependant pas s’attendre à une opération d’extension du moins pour le moment, malgré le manque criard de place, en raison d’absence de professeurs dans cette spécialité. Ajoutons que cette opération de remise à niveau et d’aménagement aura coûté jusqu’à présent 18 milliards de centimes, en plus de 25 milliards pour les équipements de radios et de tables numériques. Le CHU, qui passe enfin du « on va faire » à « on a fait », fait face à un écueil de taille, l’éclatement de ses divers services à travers les hôpitaux, et compte regrouper les services des urgences au niveau de l’hôpital Frantz Fanon, au centre ville, une option qui semble « gelée » pour le moment, d’après le Pr Bouaziz.

L'EST - 13/06/2013 - Farida H.