Annaba: Enfin, des ralentisseurs sur le “boulevard de la mort”

Il aura fallu plusieurs décès et des blessés, pour que les services concernés se décident enfin hier, à installer un ralentisseur des deux cotés du « boulevard de la mort » de Sidi Achour. Une décision qui a été accueillie avec un grand soulagement de la part des riverains, qui n’ont cessé de revendiquer ces ralentisseurs, pour modérer la vitesse exagérée des véhicules qui utilisaient jusqu’à ce jour la double voie comme un parcours de rallye, au détriment de la sécurité des riverains. Notons que la création d’une double voie rapide qui traverse une cité, est une idée conçue tout dernièrement et la notion de faire de cette voie « un deuxième Cours de la Révolution » par les architectes de l’Urbanisme a été détournée de sa vocation première, au détriment de la sécurité des habitants. Les riverains se demandent pourquoi l’administration a attendu tout ce temps et plusieurs accidents graves soldés par la mort des riverains pour prendre enfin cette décision salvatrice, qui va obliger les chauffards à plus de prudence et à respecter la vie des autres. Sous d’autres cieux, des mesures adéquates auraient été prises immédiatement dès le premier sinistre, la vie humaine n’ayant aucun prix. Ajoutons qu’au départ, lors de la conception du projet de Sidi Achour, la double voie devait simplement s’arrêter au niveau de l’université, afin de mettre fin à son isolation, les étudiants devaient à l’époque traverser cette zone boisée à leurs risques et périls, et on comptait de nombreuses agressions. Ce site devait abriter des cafés, des restaurants, des magasins, des salons de thé, des librairies, mais malheureusement, jusqu’à présent, aucune de ces idées n’a vu le jour, destinées au loisir des jeunes et moins jeunes. On assiste même à une réelle clochardisation du site, et le problème de collecte des ordures a atteint la cité comme une maladie contagieuse. Un phénomène aggravé par l’incivisme des commerçants qui n’ont plus aucun scrupule à laisser leurs cartons et autres détritus dans les coins des trottoirs. Dommage pour une cité qui a été réalisée à coups de centaines de milliards, et qui a coûté d’énormes efforts de la part de tous ceux qui l’ont construite.

 L'EST - 18/06/2013 - Farida H.