Annaba: Enseignes sur le Cours de la révolution - Recours à la force publique

Après des mises en demeures, entrecoupées «d’interventions», comme c’est toujours le cas lors de passe-droits, il a fallu recourir à l’aide de la force publique pour que la commune puisse enlever toutes ces enseignes qui défiguraient les allées du Cours de la Révolution. Et encore certaines sont encore là, celle d’un parti politique et d’une officine de l’Etat alors qu’elles auraient dû être les premières à être enlevées, pour donner l’exemple du respect de la loi et de la réglementation. Celui qui a entrepris cette opération ne l’a pas fait pour ennuyer tel ou tel, non, ce sont tout simplement les instructions du gouvernement qui a décidé de mettre fin à des pratiques indignes d’un pays de l’envergure de l’Algérie qui par certains côtés, et celui-ci en particulier, en est encore au sous développement. Et pour preuve, à Alger, on ne s’est même pas donné la peine de prévenir qui que ce soit, la nuit les services de la commune sillonne les rues et enlèvent purement et simplement tout ce qui peut agresser la vue et donner une image d’anarchie à la capitale. Cela aurait dû être le cas à Annaba aussi puisque les gens ne comprennent pas le langage de raison et estiment être au dessus des lois. Et outre l’air de laisser-aller et d’anarchie que donnaient ces enseignes, c’est tout un patrimoine architectural qui était agressé et mis à mal. Les piliers sont irremplaçables, tels qu’ils sont, mais allez le dire à des gens qui ne connaissaient pas le Cours tel qu’il était vraiment et quand il était réellement la vitrine d’une belle ville. Avec le développement d’Annaba, il aurait du être l’objet de toute les attentions et pas de toutes les convoitises et encore quelles convoitises, celles de fastfood et autres pizzerias ! Mais quoi qu’il en soit, maintenant les gens devraient comprendre que quoi qu’ils fassent, ils devraient penser avant tout à améliorer l’image de leur ville, un Cours bien entretenu et avenant fait plus pour le commerce qu’une enseigne mal placée. Et ceux qui sont installés là devraient être les premier à défendre cette idée, par civisme d’abord et par intérêt ensuite.

L'EST - 26/06/2013 -  Ammar Nadir