Annaba: Transport en commun - La plaine ouest non desservie le matin

Depuis le début du mois sacré de ramadhan les habitants de la cité Plaine Ouest, particulièrement les travailleurs, sont confrontés à l’absence de transport en commun à l’heure de rejoindre leur poste de travail le matin.  Quotidiennement, ils passent des heures à attendre l’hypothétique passage d’un des centaines de bus qui habituellement assurent la desserte Plaine Ouest/centre ville. Pratiquement de 8h00 à presque 10h00 aucun de ce type de transport ne pointe au niveau des arrêts. Même à la station terminal, bus, autocar, minibus ne sont pas disponible. Le service publics semble être le dernier des soucis des transporteurs encouragés par la passivité de la direction des transports. Particulièrement, depuis l’arrivée du nouveau premier responsable du secteur. «Nous avons alerté la direction des transports de la wilaya sur cette situation et sur l’anarchie qui sévit dans son secteur. La première responsable nouvellement arrivée à ce poste ne semble pas être disposée à prendre sérieusement en charge les problèmes auxquels nous sommes confrontés et dont elle a été pourtant saisie depuis sa prise de fonctions » a indiqué un des transporteurs. Nos multiples tentatives d’en savoir plus auprès de cette institution sont restées vaine. A chaque fois, une même réponse est donnée par un des agents de sécurité : «notre directrice est absente ». Dans cette anarchie, la Société des Transports de Annaba de statut public tire son épingle du jeu. Ses bus bleus sont constamment les premiers à se signaler. Le seul inconvénient c’est qu’ils arrivent quelques minutes qui précèdent l’heure de reprise de travail habituelle des autres travailleurs. Ces Bus effectuent la rotation à l’heure précise. A chaque demi-heure, le vrombissement de leur moteur réveille un peu plus les voyageurs assoupis en attente à Sidi Achour et à Souïdani Boudjemaa. Ce n’est que vert 10h30, comme s’ils n’obéissaient qu’à leur propre règlement que chacun d’eux applique au gré de son humeur du jour, les transporteurs du secteur privé entame leur rotation à partir de 10h00.  Cette situation fait le bonheur des taxis et des transporteurs clandestins qui, malgré la cherté du prix de la place, sont énormément sollicités. Abdelmalek est un de ces salariés contraint d’utiliser ce moyen de transport clandestin : « je passe des minutes à attendre vainement l’arrivée d’un bus pour rejoindre mon poste de travail dans une administration. A ce niveau tout retard est sévèrement sanctionné. Je me retrouve donc dans l’obligation d’emprunter un taxi clandestin ou lorsque je n’en trouve pas, un taxi. Ce qui me coute cher et que je ne peux me permettre constamment » se désole ce fonctionnaire au maigre salaire. Bon nombre de citoyens, notamment les pères et mères de familles à ressources modestes, s’interrogent sur la totale absence de réaction de la direction du transport. « Cette direction est inexistante. C’est ce que nous avons remarqué depuis le début du ramadan. Sinon comment se fait-il que les transporteurs en commun des voyageurs peuvent-ils se permettre de travailler au gré de leur humeur. Ils nous imposent de travailler comme eux. Travaillant à la cité Seybouse, je ne peux pas faire le trajet à pied ou faire appel à un taxi » . Comme bon nombre d’usagers du transport en commun des autres quartiers et cités de la commune chef lieu de Annaba, ces habitants de la Plaine Ouest  interpellent les autorités locales à l’effet d’imposer le respect du service public au transporteur privé en commun. Selon eux, il serait nécessaire de contraindre ces transporteurs à entamer leurs activités au moins ½ avant l’horaire de travail administratif  

Le Provencial - 15/07/2013 - M.Laouachera