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Annaba: La dernière cité SAS rasée

Publié le 19/07/2013
La cité dite de la Section administrative spéciale (SAS) de Sidi Salem, le plus hideux des quartiers populaires d’Annaba, vient d’être rasée totalement, plus de 51 ans après l’indépendance.
Cette cité SAS, la dernière existante encore à Annaba et qui a résisté a toutes les tentatives d’éradication de ces dernières années, a été détruite, avant-hier, à la faveur d’un programme spécial comprenant des centaines de logements sociaux  réalisés ces derniers mois.
Ainsi, une opération d’envergure ciblant le relogement de 560 familles dans des logements décents dans le  site de Bouzaâroura, a été lancée, deux jours durant.  Pour la circonstance outre la présence d’un renfort de police, de nombreux  engins, des trucks, des tractopelles et des camions ont été mobilisés pour l’évacuation des familles et la destruction des baraques.  A rappeler que ce centre d’hébergement, conçu en préfabriqué par l’armée française dans le cadre de la «pacification» à travers les fameuses Sections administratives spéciales. C’est le cas de la grande cité de Sidi Salem, qui compte une très forte concentration d’habitants, «incrustés» dans le tissu urbain de la grande agglomération, que constitue le chef lieu de wilaya, Annaba.  Implanté par les SAS de l’armée d’occupation française, le «ghetto» de Sidi-Salem servait de cité d’habitation pour les supplétifs de l’armée française et certaines populations déportées à partir des zones interdites. Les racines de ce «champignon» ont fait ressurgir un bidonville, dont les habitants ont bénéficié d’une opération de relogement, mais tel le phœnix, le site renaissait chaque fois de ses cendres, à  telle enseigne que certains ont comparé cette situation à «la damnation de Sisyphe».
Depuis sa création par les  SAS, la zone d’habitation de Sidi-Salem a  constitué un véritable coupe-gorge, un foyer de tension sociale permanente. La «Assabiya» mal déplacée est présente par gravitation au niveau d’un passage, d’un pâté de baraquements, d’un îlot de masures, construites, de bric et de broc, où viennent se greffer toutes sortes d’agrégats, soit un puzzle, de briques, de parpaings, de tôles galvanisées,  amenés d’un mélange de poutres et de restes que charrient les chantiers de construction disséminés à travers la région.
Pour beaucoup d’observateurs, les stigmates de  la cité de la SAS de Sidi Salem ne seront effacés qu’une fois l’éradication totale de ce bidonville achevée, un bidonville en bordure de mer, qui a longtemps joué le rôle de «port maritime des passeurs de harraga».  Avec la disparition de cette cité SAS, fini donc les troubles inter-quartiers, les émeutes qui éclatent à toute heure de la journée ou de la nuit, les barricades, bloquant toute activité à proximité de cette poche d’habitation, la transformant en un véritable camp retranché.

Liberté - 18/07/2013 - Badis B.
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