Le marché couvert d’Annaba, centenaire déjà, a connu les aléas du temps et reçu un grand nombre de commerçants qui ont occupé les boxes réservés à la vente de fruits et légumes, de viandes diverses et de produits d’épicerie. Cette vocation, comme inscrite d’antan sur son fronton nord « Marché d’alimentation générale », il l’a gardée jusqu’à nos jours, à part la poissonnerie qu’on a préféré transporter en dehors de la salle réservée à cet effet. Ce qui est une bonne chose en soi. Cependant notre but est tout d’abord de signaler, comme on l’a fait à maintes reprises le manque flagrant d’hygiène et la prolifération de gros rats qui ne craignent plus le public et se promènent le plus naturellement du monde entre les différents étals, sans gêner pour autant, les marchands, occupés à servir leur clientèle. Il y a à boire et à manger avec toutes ces pâtes traditionnelles étalées et exposées à la vente. Cela sans compter les délicieuses dattes et dattes écrasées sur lesquelles ils passent leur temps à danser. Les marches d’escaliers sont carrément recouvertes de boue devenue par la force des choses et du temps un véritable ciment, gluant et provoquant le risque d’une culbute qui se terminera par des fractures. Le ravalement extérieur a été fait avec le dallage des arcades, offrant un visage de propreté à ces lieux. Des espaces de fleuristes sont en train d’être aménagés par leurs exploitants. Alors pourquoi ne pas se tourner vers l’intérieur et mettre fin à la saleté qui y règne, car disons-le honnêtement, aucun commerçant ne pense à travailler dans un lieu propre et accueillant, seul le profit les intéresse, mais au détriment des familles qui risquent après avoir acheté un simple kilo de chakhchoukha de se retrouver victimes d’une intoxication, si ce n’est d’une maladie virale, transportée par ces rats et ces souris qui ont fait du marché « francisse » leur domaine de predilection.
L'EST - 03/08/2013 - Ahmed Chabi
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