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Annaba: Cueillette de melons, tomates et pastèques - On recrute des enfants de 12 ans

Publié le 07/08/2013
Pour 400 à 500 DA la journée, à Berrahal, Treat, El-Eulma, Chorfa, pour ne citer que ces communes, l’enfant ouvrier est réduit à l’esclavage. A chaque saison de cueillette de la tomate industrielle, pastèques, melons et autres fruits et légumes de saison, des dizaines de jeunes enfants sont “recrutés” à Annaba, dans les campagnes de moisson, au vu et au su de tout le monde. D’ailleurs, le travail au noir des enfants à Annaba est un phénomène qui prend, au fil des années, de l’ampleur. Pour s’enquérir de l’acuité de la question, il suffit de faire une balade du côté des champs, voire même dans certaines unités de production, notamment privées, dans différentes zones industrielles et surtout dans les champs agricoles de Annaba. Des dizaines d’enfants, parfois ne dépassant pas 12 ans, sont exploités de manière éhontée. Dans ce drame qui s’est banalisé à la faveur de la négligence et du laisser-aller de tous, la responsabilité est généralisée. Exploitants agricoles, propriétaires d’entreprises et surtout les parents, les premiers à être incriminés dans cette situation inhumaine, qui n’est pas propre aux seules régions agricoles de Annaba, mais également aux wilayas limitrophes. Si dans les unités de production, le travail au noir des enfants n’a pas atteint, jusqu’ici, des proportions alarmantes, dans le secteur agricole la sonnette d’alarme est tirée. En effet, à l’occasion de la campagne de récolte des fruits et légumes, coïncidant avec les grandes vacances d’été et avec le mois de Ramadhan où, généralement, les adultes fuient carrément le travail, des bambins sont embarqués, généralement tôt le matin, à bord de tracteurs et de camionnettes bâchées, vers les champs pour ne revenir souvent qu’à la tombée de la nuit, dans un état lamentable. Ainsi, pour 400 à 500 malheureux dinars la journée, à Berrahal, Treat, El-Eulma, Chorfa, pour ne citer que ces communes, l’enfant ouvrier est réduit à l’esclavage, a-t-on constaté sur les lieux. Ces gamins, ce sont les esclaves du nouveau millénaire. Ces “anges” qui bossent comme des forçats dans des conditions inhumaines ne sont pas payés parfois. Aussi, au retour, le transport peut ne pas être assuré. Beaucoup d’entre eux parcourent dans ce cas des dizaines de kilomètres à pied pour regagner leur domicile. Des scènes désolantes qui nous rappellent d’ailleurs le film Racines qui retrace l’histoire de l’esclavage des Noirs en Amérique. “Aujourd’hui, les pouvoirs publics doivent réagir pour mettre un terme à cette situation qui perdure”, insistent certains citoyens que nous avons interrogés sur ce phénomène, qui est apparu dans les années 2000, pour prendre une dimension inquiétante aujourd’hui, à cause du spectre du chômage et en l’absence d’une politique réelle de relance de l’investissement.

LIberté  -07/08/2013 - : Badis B.
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Les Commentaires

Assalem alaykoum, saha Aidkoum,

Aïd Moubarak Saïd et heureuse fête à tout le monde.
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